Reiner Kunze est né le 16 août 1933 à Oelsnitz/Erzgeb en ex-RDA qu’il a quittée en 1977 pour l’Allemagne de l’Ouest. Il a reçu de nombreux prix dont le Friedrich Hölderlin en 1999. Sa poésie est accessible et elle m’a touchée. Je vous présente deux recueils. Vous les trouverez neuf chez Eyrolles (liens affiliés, c’est-à-dire que si vous achetez après avoir cliqué sur ces liens, je toucherai une commission (sans coûts supplémentaires pour vous). Vous pourrez aussi les écouter dans le cadre du festival Lectures sous l’arbre.

Table des matières
Invitation à une tasse de thé au jasmin
L’influence orientale
Certains poèmes m’ont évoqué les haïkus, ces brefs poèmes japonais qui jouent sur la césure et non sur la ponctuation. Et qui disent beaucoup avec peu de mots. Comme Nocturne :
Sommeil
Toi aussi
tu as peur
Dans mes pensées tu aperçois
le rêve
ton assassin
La nature, omniprésente
J’ai beaucoup aimé le poème La haute futaie éduque les arbres, où le poète évoque avec précision ce qui se passe dans les forêts. Même lorsque Reiner Kunze écrit un long poème sur la Poste, elle est là :
Quand la voiture postale
parait derrière la fenêtre les fleurs
de givre éclatent en jaune
L’art aussi, mais avec pessimisme
Un des poèmes, où la chouette interdit au coq de bruyère de chanter le soleil, ne s’appelle-t-il pas La fin de l’art ? Un autre, La fin des fables ?
Et puis l’exil
L’exil est présent dans Je suis arrivé et dans Poètes en exil.
Ma note
Note subjective : 5/5
Envie de le lire ?
Info-livre : Invitation à une tasse de thé au jasmin par Reiner Kunze

Éditeur : Cheyne éditeur
ISBN : 978-2-84116-192-8
Pages : 195
Date de parution : 01/08/2013
Un jour sur cette terre
Un recueil plus sombre
Ce recueil de poèmes est plus sombre, même si la nature est omniprésente, mais une nature qui n’apporte plus de joie.
« Lorsqu’on défolia des forêts elle partit
sous des noirs branchages »
La mort se rappelle à nous, soit parce le poète a porté un ami en terre, soit parce qu’il évoque la mort des cimetières même, « il n’y a pas de cimetières pour les cimetières ».
Et la résistance :
« … les envahisseurs ici et maintenant ils me trouveraient
dressé sur leur chemin
Et la fuite et l’exil :
« Mais entre les grandes couleurs Noir et Blanc
il y a une grande brèche
Par cette brèche me suis enfui »
Ma note
Note subjective : 5/5
Envie de le lire ?
Info-livre : Un jour sur cette terre par Reiner Kunze

Éditeur : Cheyne éditeur
ISBN : 2-84116-059-9
Pages : 139
Date de parution : 11/10/2001
Mon avis en résumé
J’ai aimé la douceur des poèmes, où Reiner Kunze observe plutôt que commente. Et même si j’ai ressenti tristesse et nostalgie.
Des poèmes pour combattre
À la ligne Feuillets d’usine
Joseph Ponthus

Intime
Blanche Martire

Le soleil sait
Odysséas Elýtis

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