Dans Une si lente agonie, Elizabeth George nous entraîne une fois de plus aux côtés de Lynley et Havers, dans une enquête où la psychologie prend le pas sur l’action. J’ai retrouvé avec plaisir son écriture précise, ses personnages fouillés et cette lenteur si singulière qui rend ses romans si captivants. Si vous aimez les polars britanniques profonds et humains, celui-ci devrait vous séduire.

Service Presse
Thématiques abordées
- Extraction de minerais
- Thriller psychologique
- Série Lynley et Havers
- Suspense et psychologie des personnages
- Enquêteurs récurrents
Sommaire
Le point de départ de l’histoire
Geoffrey Henshaw travaille pour Conwall EcoMining, une société qui cherche du lithium en Cornouailles. Il est chargé d’acheter les terres qui paraissent prometteuses, dont celles de Michael Lobb qui ne veut pas en entendre parler. Lorsqu’il lui rend visite pour tenter, une fois de plus, de le convaincre, il trouve son corps baignant dans le sang.
Ce que j’ai pensé du roman
Comme d’habitude, et j’adore ça, Elizabeth George prend le temps d’ancrer son livre dans un univers particulier, celui des extracteurs de métaux. En effet, Michael Lobb extrait de l’étain pour fabriquer des bijoux et des objets. Très attaché à son entreprise, créée par son arrière-grand-père, il espère la léguer à une personne de son entourage qui prendra le relais.
Bien sûr, Thomas Lynley et Barbara Havers vont s’en mêler. Et Elizabeth George de nous entraîner dans un autre univers, celui des aristocrates peinant à entretenir les demeures qu’ils possèdent depuis plusieurs siècles.
Et l’intrigue dans tout ça ? Elle est à peine une intrigue policière, tant les vies des uns et des autres sont disséquées et n’attendez pas trop de surprises. Bien qu’elle ne soit pas vraiment classique, j’ai vu venir la solution.
Mais Une si lente agonie renoue avec ce qui fait la force d’Elizabeth George : la psychologie des personnages — au risque, parfois, de faire passer l’intrigue au second plan.
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Les lieux et l’époque du récit
Le récit se déroule de nos jours en Cornouailles, mais Lynley et Havers ne vieillissent pas aussi vite que nous.
Une si lente agonie évoque des fins de monde, aristocratie ou mines artisanales et les amours déçues, ce qui donne une teinte sombre au roman.
Les figures du roman
C’est le point fort d’Elizabeth George et je me passionne pour l’évolution des personnages depuis son premier opus (pour les intrigues aussi).
Où en sont Barbara et Lynley ?
Toujours amis, mais toujours deux univers différents (pas de suspense pour ces deux-là, ils ne tomberont jamais dans les bras l’un de l’autre, et c’est rafraîchissant). Pour la première fois, Barbara est invitée dans la demeure de Thomas et rencontre sa famille. Une savoureuse confrontation. J’adore Barbara.
Dairdre Trahair
Je savais que cette jeune vétérinaire avait eu une vie difficile, et j’en ai appris beaucoup plus dans ce roman.
Michael Lobb
Il a épousé une femme beaucoup plus jeune que lui, Kayla, et il tient un journal qui nous permet de mieux le connaître et conduit à la vérité.
Geoffrey Henshaw
Bien qu’il n’ait qu’un rôle secondaire, il est un personnage approfondi en pleine tourmente. En effet, il a quitté son poste de professeur parce qu’il est tombé amoureux d’une de ses élèves et vous saurez comment se termine cette histoire.
La plume de l’auteur
Elle vous happe dès les premières lignes.
Incipit :
« S’il avait su ce que cette journée lui réservait, Geoffrey Henshaw serait resté dans son lit. »
Elle a pourtant des qualités littéraires indéniables :
Citation :
« Après cet épisode, nous avons connu plusieurs années d’un bonheur sans nuages. C’est à cette époque que Kayla est devenue très proche de Jen Udy. Elle avait l’habitude de se promener sur les sentiers des environs qui serpentent parmi les fougères, les ronces et les ajoncs, et l’un d’eux passait à la proximité de la caravane de Bran. »
Mon avis en résumé
Vous l’avez compris, je suis une fan inconditionnelle de Thomas et Barbara, même si je ne trouve pas autant de régularité chez Elizabeth George que chez Michael Connelly. Mais les personnages, l’intrigue et les univers d’Une si lente agonie en font en excellent cru pour ceux qui aiment les polars psychologiques plus que les thrillers haletants.
Mes notes
| Univers narratif | 5,0/5 |
| Personnages | 5,0/5 |
| Intrigue | 4,0/5 |
| Écriture | 5,0/5 |
| Moyenne | 4,8/5 |
Lecture un peu exigeante
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Info-livre : Une si lente agonie par Elizabeth George

Éditeur : Presses de la Cité
ISBN : 978-2-258-21106-3
Pages : 512
Date de parution : 30/01/2025

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