Avec Le Chardonneret, prix Pulitzer 2014, plongez dans une fresque inoubliable où se mêlent art, deuil et amitié. L’écriture brillante et l’atmosphère immersive m’ont séduite dès les premières pages. En revanche, le rythme parfois interminable et des personnages difficiles à aimer m’ont laissée indifférente. Ce roman, à mi-chemin entre Dickens et thriller, est néanmoins un des plus marquants que j’ai lus.

Table des matières
Comment débute le livre ?
Un homme est seul dans une chambre d’hôtel à Amsterdam, il se remémore sa mère et la dernière fois qu’il l’a vue. Il avait alors 13 ans et ils se rendaient à une convocation de son établissement scolaire. Surpris par la pluie, ils se sont réfugiés au Metropolitan Museum of Art de New York et en ont profité pour visiter une exposition de peintres hollandais. La maman de Theo l’a quitté pour quelques minutes et… le musée a explosé. Theo s’est retrouvé seul, aux côtés d’un homme en train de mourir qui essaie de lui dire quelque chose.
Le Chardonneret


Le tableau mesure 33,5 cm de haut et 22,8 cm de large. Dans le roman, il a été prêté au musée pour une exposition. En effet, si vous voulez l’admirer, il vous faudra aller à La Haye (Pays-Bas) au Mauritshuis. Il a été peint en 1654 par Carel Fabritius.
Qu’en ai-je pensé ?
Les premières pages m’ont fascinée, et en particulier, la marche de Theo dans New York quand il rentre chez lui, le tableau Le Chardonneret sous le bras. Elles sont inoubliables. Mais que la période que passe Theo avec son père est longue, le livre accumule scènes de beuveries, de drogue et à la fin du chapitre, un tout petit moment d’émotion intense. D’autres moments sont délicieux, ceux que Theo partage avec Pippa, par exemple.
C’est d’ailleurs tout le paradoxe de ce récit : interminable et inoubliable. J’ai été réellement soulagée de l’achever, tout en reconnaissant sa qualité.
De plus, l’intrigue m’a un peu déroutée : le roman commence comme un livre de Dickens et se finit comme un thriller, avec des méchants dans tous les coins. Et entre les deux, je me suis ennuyée sur certains passages, émue à d’autres.
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Quels sont les thèmes ?
- Deuil
- Peintures
- Faux et authentique
- Amitiés
- Traumatismes
- Rédemption
- L’art au cœur de la littérature
Où et quand ?
Le récit débute de nos jours, avant Noël, à Amsterdam. Mais la grande partie se déroule à New York. Theo vit également un temps à Las Vegas.
Qui sont les personnages principaux ?
Ils sont la raison essentielle pour laquelle, je ne me suis pas passionnée pour ce roman, impossible de m’attacher à Theo et à Boris.
Theo
D’accord, d’accord, il a perdu sa mère à l’âge de treize ans et son père est un abruti qu’il déteste tout en l’aimant. Je ne suis pas certaine, néanmoins, de l’avoir compris, et encore moins ses décisions. Par conséquent, il m’a manqué une chose essentielle, m’inquiéter pour un personnage.
Boris
Le meilleur ami de Theo, malgré des problèmes similaires, a aussi peiné à m’émouvoir. Il est le seul que Theo écoute. Mais pourquoi ?
Curieusement, le destin va mettre sur la route de Theo des gens adorables, mais ils n’ont aucune influence sur les évènements.
Comment est-ce écrit ?
De façon à ce que le roman vous reste en mémoire très longtemps.
Incipit :
« J’étais encore à Amsterdam lorsque j’ai rêvé pour la première fois depuis des années. J’étais enfermé dans ma chambre d’hôtel depuis plus d’une semaine, craignant de téléphoner à quiconque ou même de sortir ; mon cœur s’emballait et s’agitait aux bruits les plus innocents : la sonnette de l’ascenseur, le cliquetis du chariot de minibar, jusqu’aux cloches des églises, la Westertoren, le Krijtberg, sonnant les heures, le liseré sombre de leurs résonnances métalliques, incrusté d’une sinistre prophétie digne d’un conte de fées. »
Citation :
« Mais dépression n’était pas le mot juste. Il s’agissait d’un plongeon dans le chagrin et le dégoût, ça allait bien au-delà de la sphère personnelle, une nausée écœurante en réaction à l’humanité et à toute entreprise humaine depuis la nuit des temps, et qui me lessivait. »
Mon avis en résumé
Ce que j’ai aimé
- Un livre inoubliable
Ce que j’ai regretté (mais peut-être pas vous)
- Très très long
- Les personnages
Mes notes
Univers narratif | 4,5/5 |
Personnages | 3,0/5 |
Intrigue | 4,0/5 |
Écriture | 5,0/5 |
Moyenne | 4,1/5 |
Lecture exigeante
À vous maintenant
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Info-livre : Le Chardonneret par Donna Tartt

Editeur : Pocket
ISBN : 978-2-266-25076-4
Pages : 1101
Date de parution : 02/01/2015
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