Les pays — Marie-Hélène Lafon

Que donne un livre quand le narrateur filtre la vie de son personnage à travers un prisme unique, celui de son origine paysanne ?
Le résultat manque de cohérence, tant on passe d’un sujet à un autre, Les pays de Marie-Hélène Lafon, une lecture monotone.

Le livre de Marie-Hélène Lafon, Les pays, avec en arrière plan une gravure de Paris avec la Tour Eiffel

Un ouvrage lu tout de suite après celui d’Annie Ernaux, La place, avec lequel il a certaines similitudes.

L’univers narratif

Paris, où arrive Claire, mais un Paris à peine esquissé.
On en saura peu sur les éventuels étonnements de Claire, pas plus que sur les adaptations qu’on devine nécessaires.

Les personnages

#Claire
Elle arrive de son Auvergne natale pour faire ses études à Paris, où elle restera. Elle y rencontre des « pays », des personnes originaires du même lieu. On saura juste qu’elle s’est mariée et qu’elle a divorcé, la narratrice passe directement d’une Claire étudiante à une Claire de quarante ans. L’auteur ne nous livrera pas non plus ses pensées ou ses émotions.

L’intrigue

Peut-on parler d’une intrigue ? J’ai déjà tout résumé, en décrivant le personnage et l’univers narratif.

Le style

Des phrases longues. De belles phrases, je le reconnais, mais il m’a fallu parfois les relire pour trouver le sujet du verbe.

Incipit :

« On resterait partis quatre jours. On logerait à Gentilly, dans la banlieue, on ne savait pas de quel côté, mais dans la banlieue, chez des sortes d’amis que les parents avaient. »

Jolies phrases, mais… des sortes d’amis ?

Citation :

« Rue de Rivoli, le peloton avait éclaté, découpé dans l’écran de la baie haute comme jadis dans celui de la télévision quand, à l’heure de l’arrivée de l’étape, si le temps le permettait, on s’accordait une pause, dite des quatre heures, dans les travaux de la fenaison. »

Un livre à lire lentement, donc, en savourant l’écriture même si l’on peut s’étonner d’une phrase qui commence rue de Rivoli aujourd’hui pour se terminer en Auvergne, dans le passé.

Mon avis en résumé

Ce que j’ai aimé

  • L’écriture

Ce que j’ai regretté (mais peut-être pas vous)

  • D’en savoir peu sur Claire, hormis ses origines paysannes et ses souvenirs
  • Les phrases longues.

Du même auteur, j’avais beaucoup aimé L’annonce, sans doute parce que sa plume était plus au service de son histoire, de ses personnages qu’au service de l’écriture en tant que telle.

Lecture un peu exigeante

Mes notes

Univers narratif2,0/5
Personnages2,0/5
Intrigue3,0/5
Style5,0/5
Moyenne3,0/5

À vous maintenant

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Être d’un pays

Je me souviens de Falloujah
Feurat Alani

A l'arrière-plan, un pont. Au premier plan, la couverture du livre de Feurat Alani, Je me souviens de Falloujah.
Les histoires de Rami et d’Euphrate se répondent, se rapprochent, s’éloignent.

Nord et Sud
Elizabeth Gaskell

En arrière-plan, usines de filage de coton de coton (début XIXe), au premier plan, couverture du livre d'Elizabeth Caskell, Nord et Sud
Usines de filage du coton au début du XIXe siècle

Info-livre : Les pays par Marie-Hélène Lafon

Coouverture du livre de Marie-Hélène Lafon, Les pays

Editeur : Buchet-Chastel
ISBN : 978-2-283-02477-5
Pages : 208
Date de parution : 06/09/2012

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Catherine Perrin (cath_lit_et_chronique)
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