La sentence m’a d’abord déconcertée : un début flou, une narratrice au ton désinvolte… J’ai failli abandonner. Et pourtant, j’ai bien fait de m’accrocher. L’amour entre les personnages m’a profondément émue et j’ai découvert la culture amérindienne contemporaine. Si vous appréciez les romans inclassables, celui-ci pourrait bien vous plaire.

En arrière-plan, un marteau de juge et au premier plan, la couverture du livre de Louise Erdrich, La Sentence
Déroutant

Disponible neuf chez Eyrolles ou d’occasion chez Recyclivre (liens affiliés, c’est-à-dire que si vous achetez après avoir cliqué sur ces liens, je toucherai une commission, sans coûts supplémentaires pour vous).

Comment débute le livre ?

La narratrice est en prison, elle a reçu un dictionnaire. Le premier mot qu’elle a cherché, bien sûr, c’est sentence. Il faut dire que la sienne a été sévère : soixante ans ! Mais qu’a-t-elle fait pour en arriver là ?

D’une maturité déplorable, Tookie a accepté, moyennant finances, de transporter un cadavre et sans regarder sous les aisselles (?). Le jour même, elle est arrêtée par Pollux, un policier tribal, mais pas seulement, il est aussi un de ses amoureux.

Après sept ans, et grâce à la pugnacité de son avocat, la peine de Tookie est commuée. Elle trouve du travail dans une librairie. Bien évidemment ses ennuis ne sont pas terminés.

Qu’en ai-je pensé ?

Le début m’a totalement déroutée et pas vraiment emballée parce que j’avais du mal à comprendre ce qui se passait. De plus, le ton désinvolte de Tookie n’a pas arrangé les choses. Je ne me suis pas arrêtée là et heureusement.

D’abord, parce que l’amour de Pollux et Tookie m’a touchée. Bien sûr, Tookie rumine parfois sur le fait que Pollux l’a arrêtée, rien ne semble pourtant pouvoir les séparer. Et puis il y a Hetta, la nièce de Pollux, qui le considère comme son père.

Ensuite, parce que j’ai plongé dans la culture amérindienne actuelle. Et enfin, parce qu’il est question de fantôme. Mais soyons honnêtes, j’ai été désorientée à plusieurs reprises.

Envie de le lire ?

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Quels sont les thèmes ?

  • Culture amérindienne
  • Racisme
  • Réalisme magique

Où et quand ?

L’histoire débute avant la pandémie et la mort de George Floyd, ce qui permet à Louise Erdrich de parler du racisme aux États-Unis.

George Floyd

Il a été tué par un policier lors de son arrestation en 2020 à Minneapolis. Au lendemain de la diffusion d’une vidéo (voir la citation), des manifestations de grande ampleur ont lieu à Minneapolis, s’étendent rapidement dans tous les pays, puis dans le monde.

Les manifestants scandent « Black Lives Matter » (Black Lives Matter est le nom d’un mouvement politique apparu en 2013).

Qui sont les personnages ?

Ce sont les personnages que j’ai préférés dans ce roman, à cause de l’amour qu’ils se portent. J’ai aussi apprécié la description de leur vision du monde.

Tookie
Elle est un peu plus sage à sa sortie de prison. Mais bon, il vaut mieux ne pas lui marcher sur les pieds.

Pollux
Il est le pilier de Tookie. Mais il l’a arrêtée. Il n’a cessé de la protéger, mais quand même…

Comment est-ce écrit ?

Incipit :

« Quand j’étais en prison, j’ai reçu un dictionnaire. Accompagné d’un petit mot : Voici le livre que j’emporterais sur une île déserte. Des livres, mon ancienne professeur m’en ferait parvenir d’autres, mais elle savait que celui-là s’avérerait d’un recours inépuisable. »

Citation :

« Pollux gardait la tête baissée. Il ne l’avait pas relevée depuis la vidéo. Quand j’ai posé la main dans son dos, il a sursauté. Je me suis efforcée de contenir la vague de démence qui me submergeait. Nous venions d’assister à un meurtre. Que faire de ça ? »

Mon avis en résumé

Ce que j’ai aimé

  • L’amour qui unit les personnages

Ce que j’ai regretté (mais peut-être pas vous)

  • Être déroutée

Mes notes

Univers narratif3,0/5
Personnages5,0/5
Intrigue2,5/5
Écriture4,0/5
Moyenne3,6/5
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Lecture un peu exigeante

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Où on parle des Amérindiens

Betty
Tiffany McDaniel

A l'arrière plan, une jeune amérindienne, au premier plan la couverture du livre de Tiffany Mc Daniel, Betty
« — Eh bien, le cœur de verre s’ouvre, comme un médaillon, et l’oiseau s’envole pour nous conduire au paradis afin qu’on ne se perde pas en route. »

Crazy Horse L’homme étrange des Oglalas — Mari Sandoz

Croquis de Crazy fait par un missionnaire mormon et couverture du livre de Mari Sandoz, Crazy Horse
Croquis de Crazy fait par un missionnaire mormon. Crazy Horse n’a jamais accepté d’être pris en photo.

Info-livre : La Sentence par Louise Erdrich

Couverture du livre de Louise Erdrich, La sentence

Éditeur : LGF/Livre de Poche
ISBN : 978-2-253-90986-6
Pages : 504
Date de parution : 21/05/2025

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Catherine Perrin (cath_lit_et_chronique)
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Rédactrice NetGalley

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eiry
eiry
1 jour il y a

J’ai lu ce livre. J’y ai perçu une Tookie prisonnière dans un premier temps de la culture américaine, de sa culture «natives» avant que celle-ci soit salvatrice. L’amour des protagonistes est la bulle qui leur permet de supporter l’insupportable. Le tout est déroutant mais agréable à lire.