Les jeux de la nuit de Jim Harrison est un recueil de trois nouvelles dont les thèmes sont variés, même si des personnages marginaux sont au cœur de ses histoires. Si vous aimez l’auteur, vous devriez lire ce livre.
La fille du fermier
La nouvelle que j’ai préférée, peut-être parce qu’elle est moins sombre que les autres. Sarah a été élevée dans la solitude, alors elle se trouve un peu étrange. À moins qu’elle ne soit née comme ça. Un évènement dramatique va surgir dans sa vie et elle n’aura qu’une obsession : se venger.
Les thèmes
- Violences faites aux femmes
- Vengeance
Incipit
« Elle était née bizarre, du moins le croyait-elle. Ses parents avaient mis de la glace dans son âme, ce qui n’avait rien d’exceptionnel. Quand tout allait bien, cette glace semblait fondre un peu ; mais quand tout allait mal, la glace gagnait du terrain. Elle s’appelait Sarah Anitra Holcomb. »
Chien brun, le retour
Cette nouvelle est la suite des récits qui se trouvent dans Julip/La Femme aux lucioles/L’été où il faillit mourir. Nous l’avions laissé aux prises avec les services sociaux qui estimaient savoir mieux que lui ce dont ses deux enfants adoptifs avaient besoin.
Nous le retrouvons au Canada avec Baie, une fillette handicapée, victime du syndrome de l’alcoolisme prénatal. Dans la première scène, Chien Brun se fait virer par sa maîtresse du moment, Deirdre.
Ce que j’en ai pensé
J’ai aimé retrouver Chien Brun et savoir ce qui était arrivé après L’été où il faillit mourir. En revanche, Jim Harrison s’appesantit un peu trop à mon goût sur les obsessions sexuelles de son héros. Je préfère Chien Brun quand il exalte son amour de la nature.
Citation :
« Il s’était dit qu’elle ne comprendrait jamais le plaisir inouï qu’il prenait à passer toute une journée en compagnie d’un torrent. S’il arrivait à survivre en réparant des chalets de chasse, en coupant du bois de chauffe ou de construction, à quoi bon en faire plus ? Il consacrait tout le reste de son temps à se balader dans les bois et à remonter les cours d’eau jusqu’à leur source. »
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Les jeux de la nuit
Encore une nouvelle où l’auteur s’appesantit sur les obsessions sexuelles de son héros, avec plus de raisons peut-être. Le récit débute par l’enfance du narrateur, pas vraiment heureuse, entre son père ornithologue et sa mère professeur de lettres classiques, deux universitaires que leur fils qualifie de raté. Ce n’est que bien plus tard qu’il réalisera à quel point leur éducation l’aura marqué.
Il faut attendre longtemps avant que le thème du livre se dévoile et apporte une note d’étrangeté. Jim Harrison traite de façon très réaliste, un thème habituellement fantastique : la lycanthropie.
Citation :
« Notre amitié se poursuivit encore deux années. Je faisais ma gymnastique dans une cabane située derrière notre maison, qui nous tenait aussi lieu de club-house. Nous avions un petit poêle à bois pour les froides journées d’hiver quand nous devions rester assis et écouter avec attention Zora chanter faux des mélodies country. Sa préférée était The Last Word in Lomesome Is Me, de Patsy Cline. Dès que nous pourrions nous payer des chevaux, nous avions l’intention de dévaliser une banque avant de fuir vers le Sud et le Mexique pour mener enfin une vie libre. »
Pour aller plus loin
Les nouvelles sont connectées entre elles par une chanson, The Last Word in Lomesome Is Me. Écoutez-la sur Youtube :
Mon avis en résumé
Ce que j’ai aimé
- La première nouvelle : La fille du fermier
- L’écriture qui vous transporte (même si elle n’est pas fluide)
Ce que j’ai regretté
- Trop d’importance attachée au sexe dans les deux dernières nouvelles
Lecture un peu exigeante
Mes notes
| Univers narratif | 4,5/5 |
| Personnages | 4,5/5 |
| Intrigue | 3,0/5 |
| Écriture | 4,5/5 |
| Moyenne | 4,1/5 |
À vous maintenant
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Info-livre : Les jeux de la nuit par Jim Harrison
Editeur : J’ai lu
ISBN : 978-2-290-03201-5
Pages : 349
Date de parution : 07/09/2011
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