Avec La vie ossecaille — Un an à Taipei, Léna Vathy m’a emmenée dans un voyage à la fois dépaysant et introspectif. Entre la découverte fascinante de Taipei et la plume inventive de l’autrice, l’évasion est totale. Pourtant, une fin un peu précipitée m’a laissé un goût d’inachevé.

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Comment débute le livre ?
Lassée de son quotidien professionnel et de ses amours qui ne débouchent sur rien, la narratrice vient d’être mutée Experte détachée à Taipei (Taïwan). Logiquement, elle aurait dû être envoyée en Amérique latine parce qu’elle parle espagnol, pas un seul mot de mandarin, en revanche. Son premier contact avec la langue est le nom chinois qu’elle reçoit, sans lui, elle ne peut pas exister à Taïwan. Elle s’appelle désormais Xia, Été en mandarin.
Qu’en ai-je pensé ?
Il est rare qu’un roman nous entraîne à Taïwan, et j’ai adoré passer un moment là-bas avec Xia. Le livre est divisé en huit chapitres qui correspondent à huit idéogrammes, l’été, la maison, la langue, le feu, la femme, l’eau, moi soi je, le destin. Ce découpage ainsi que des conversations par texto ajoutent de la légèreté au récit, le ton distancié le lui donne aussi. Si certaines scènes font sourire, le roman, en évoquant l’isolement des expatriés, est plus profond qu’il n’en a l’air.
Bref, j’ai beaucoup aimé à l’exception de la fin que je n’ai pas vraiment comprise, peut-être trop rapide.
Quels sont les thèmes ?
- La vie à Taipei
- La solitude d’une expatriée
Où et quand ?
Taipei ? Taïwan ? Est-ce que ces noms vous parlent ?
Taïwan
Taïwan est l’île principale de la République de Chine, État souverain, non reconnu par la République Populaire de Chine (la Chine continentale) dont elle a longtemps fait partie. Lorsque le parti communiste, sous la direction de Mao, prend le pouvoir en Chine en 1949, Tchang Kaï-chek et les troupes du Kuomintang (parti nationaliste chinois) se réfugient à Taïwan. Les Taïwanais se révoltent et la répression fait 30 000 morts. Une dictature, sous la présidence de Tchang Kaï-chek, est instaurée et durera jusqu’en 1987. Le pays évolue ensuite vers la démocratie.
La question de l’indépendance taïwanaise reste épineuse. Seulement 12 pays reconnaissent officiellement Taïwan, la France n’en fait pas partie.

Qui est Xia ?
Xia est une jeune diplomate qui se retrouve à Taipei sans réelle mission. Bien qu’elle se fasse des amis, elle ne réussit pas vraiment à s’intégrer.
Comment est-ce écrit ?
Léna Vathy a une plume délicate et légère qui fait de ce livre un bonheur de lecture.
Incipit :
« Le front collé à la vitrine du salon d’attente, elle regarde la pluie couler sur Taipei sur les hauteurs. Ça ne ressemble pas vraiment aux images qu’elle en a vues. Une ville très étendue, striée d’avenues et de gratte-ciel. Des autoroutes suspendues. Des stations de métro neuves et déjà datées. On se croirait dans le futur tel qu’on l’imaginait dans le passé. »
Citation :
« C’est la passion taïwanaise du fāngbiàn (方便), la commodité érigée en valeur suprême. Tout doit être rendu facile, pratique et bon marché aux citoyens-consommateurs. Tout, sauf les poubelles. »
Mon avis en résumé
Ce que j’ai aimé
- Découvrir Taipei
- La lecture fluide
- La division en 8 chapitres
Ce que j’ai regretté (mais peut-être pas vous)
- La fin, trop rapide
Mes notes
Univers narratif | 4,5/5 |
Personnages | 4,0/5 |
Intrigue | 4,0/5 |
Écriture | 4,5/5 |
Moyenne | 4,3/5 |
Lecture assez facile
Un des livres du moment (2025).
À vous maintenant
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Info-livre : La vie ossecaille — Un an à Taipei — Léna Vathy

Editeur : Les Editions Noir sur Blanc
EAN : 9782889830794
Pages : 192
Date de parution : 16/01/2025
Partons loin
Frapper l’épopée
Alice Zeniter

Le Grand Monde
Pierre Lemaitre

Crédit photo
Taipei : 毛貓大少爺 sous licence CC BY-SA 2.0
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