Dans Jacky, Anthony Passeron signe un roman contemporain profondément humain, entre autofiction et drame familial. À travers la relation d’un père et de ses fils dans les années 80-90, il explore les blessures du silence. Si vous avez aimé Les enfants endormis, cette nouvelle plongée dans la mémoire familiale ne vous laissera pas indifférent.

Service Presse
Sommaire
Thématiques abordées
- Les années 1980 – 1990
- Drame familial
- Autofiction
- Roman inspiré d’une histoire vraie
- Relations père-fils
Le point de départ de l’histoire
Deux enfants, des jumeaux, traînent dans une brocante, espérant, sans trop y croire, trouver un trésor. Ce qu’ils découvrent, ce sont les jouets de leur enfance qu’ils avaient dû abandonner quand leur père les avait mis à la porte de chez lui. Hélas, l’Atari 2600 a déjà été vendu pour une bouchée de pain.
Ce que j’ai pensé du roman
Le ton est donné, Jacky est un roman poignant qui parle d’une histoire familiale tragique. J’ai aimé retrouver les personnages des Enfants endormis, mais, cette fois-ci, le récit est consacré à la cellule familiale du narrateur.
Jacky, le père des jumeaux, leur a fait découvrir l’Atari 2600 alors qu’ils avaient six ans. Comme beaucoup d’enfants, ils se sont passionnés pour les jeux. Mais surtout, surtout, cette découverte est liée à leur père. Hélas ! Celui-ci va s’en désintéresser petit à petit.
En revanche, il aurait aimé avoir des enfants qui savent se défendre, qui se battent. Au fil des pages, l’histoire des garçons m’a pris de plus en plus au cœur.
Enfin, les drames sont racontés du point de vue d’un enfant, mais de façon à ce que le lecteur comprenne plus de choses. Il voit les catastrophes arriver. Et la fin est infiniment triste.
Envie de le lire ?
Les boutons visibles dans l’article sont des liens affiliés. Si vous cliquez dessus pour acheter un livre, je touche une petite commission — sans coût supplémentaire pour vous. Cela m’aide à faire vivre ce blog tout en vous proposant des lectures choisies avec soin. Merci pour votre soutien !
Les lieux et l’époque du récit
Le récit se déroule dans les années 1980-1990. Anthony Passeron raconte l’histoire au travers des consoles de jeu qui sont le symbole de la relation des enfants avec leur père. Atari, MO5, NES, Super Nintendo. Si vous avez vécu cette époque, vous devriez vous y replonger avec plaisir. J’ai adoré cet ancrage dans ces années avec ses nouveautés mythiques.
Les figures du roman
Le narrateur
Il est le fils de Jacky, un enfant qui se comporte comme un enfant. En effet, il semble être passé au travers des drames familiaux précédents avec indifférence (Les enfants endormis). En réalité, il a hérité de sa famille paternelle l’incapacité à donner libre cours à ses émotions.
Jacky
Il ne s’explique jamais et je l’ai vu changer sans comprendre vraiment pourquoi, même si on sait, grâce au livre précédent, qu’il a assumé plus que sa part dans les drames familiaux. Ces drames ont-ils joué un rôle ? Une explication manquante qui accroit la douleur des fils.
La mère
J’aurais aimé en savoir plus sur elle. En effet, elle assume ce qui arrive à sa famille avec beaucoup de dignité. Fera-t-elle l’objet d’un troisième volume ?
La plume de l’auteur
L’incipit est un de ceux que l’on retient :
Incipit :
« Mon père a disparu en l’espace de trois consoles de jeux. »
L’écriture est fluide, simple, et parfois coup de poing.
Citation :
« Frapper pour un oui ou pour un non, frapper de toutes ses forces, frapper à s’en briser les phalanges dans la machine à coups de poing de la foire pour en faire retentir la sonnerie, et puis, cracher, crier, maudire, sauter de toujours plus haut dans les torrents de la rivière, depuis le pont qui traversait le fleuve, s’il le fallait, railler, rejeter, humilier tous ceux qui ne s’y conformaient pas en les insultant. »
Mon avis en résumé
Ce que j’ai aimé
- Un roman aussi pudique que bouleversant
- Ancré dans les dernières décennies du XXe siècle
Ce que j’ai regretté (mais peut-être pas vous)
- J’aurais aimé passer un peu plus de temps avec la mère des jumeaux
Écoutez Anthony Passeron parler de son livre
Mes notes
| Univers narratif | 5,0/5 |
| Personnages | 4,0/5 |
| Narration | 5,0/5 |
| Écriture | 4,5/5 |
| Moyenne | 4,6/5 |
Lecture assez facile
À vous maintenant
Ce thème des pères et des fils vous touche-t-il autant que moi ? Avez-vous lu d’autres romans qui en parlent avec la même justesse ? Dites-le-moi en commentaires.
Voir le comparatif de mes partenaires
Si ces thèmes de filiation et de silence vous touchent, deux autres romans m’ont particulièrement marquée.
Relations père-fils
Les silences des pères
Rachid Benzine

Je me souviens de Falloujah
Feurat Alani

Info-livre : Jacky par Anthony Passeron

Éditeur : Grasset
ISBN : 978-2-246-84357-3
Pages : 208
Date de parution : 20/08/2025

Je m’appelle Catherine, et je suis blogueuse littéraire
Je donne mon avis, bien sûr, mais surtout des repères pour vous aider à savoir si un livre est fait pour vous.
Un mot, une image, un lien… rejoignez-moi là où on parle lecture :
Envie d’encore plus de lecture ? Rejoignez les 700 abonnés de la newsletter gratuite Dequoilire et recevez votre carnet de lecture : 10 livres coup de poing.
