Une bonne raison de se tuer de Philippe Besson explore le deuil et le désespoir avec une plume fine et émotive. La scène finale est sublime et les questionnements intérieurs de Samuel sont marquants. En revanche, le manque de tension narrative ennuie un peu.

Table des matières
Comment débute le livre ?
Laura Parker se réveille dans sa chambre. Elle vit dans un immeuble de trois niveaux ; à Los Angeles, ça signifie pauvreté. On comprend vite qu’elle a décidé de se tuer, le soir même.
Samuel Jones n’a pas dormi, et ça dure depuis cinq jours, depuis qu’il a appris la mort de son fils, Paul. Il l’enterre aujourd’hui.
Qu’en ai-je pensé ?
Évidemment, après un pareil démarrage, l’intrigue est prévisible : ils vont se croiser (ou non) et ils vont se sauver mutuellement (ou non). Et cette rencontre, d’ailleurs annoncée par la quatrième de couverture — Dans quelques heures, pourtant, le hasard va mettre en présence ces deux éclopés — tarde à arriver. Et que se passe-t-il avant cette confrontation attendue ? Laura va travailler, poursuit sa vie comme si de rien n’était et Samuel se torture l’esprit (je comprends). C’est plat, le livre restant tout au long sur la question énoncée dès le début. Une belle scène à signaler, quand Samuel rencontre un ami de son fils.
C’est vrai, les réflexions de Samuel sont finement décrites, mais n’est-ce pas quelque chose qu’on a lu maintes fois ? Il y a cependant la scène sublime de la rencontre, sublime, réellement et en tout en délicatesse. Dommage que l’auteur n’ait pas considérablement raccourci son roman, je vous l’aurais recommandé plus chaudement.
Quels sont les thèmes ?
- Suicide
- Impact du suicide sur l’entourage
- Deuil
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Où et quand ?
À Los Angeles, le 4 novembre 2008. Cette date ne vous parle peut-être pas, c’est pourtant le jour de l’élection de Barack Obama. Et j’ai regretté que ce jour serve juste de décor. Il est vrai que ce n’est pas le thème du livre.
Qui sont les personnages ?
Laura
Je suis complètement passée à côté du personnage. Mais je ne peux vous en dire plus sans dévoiler la fin. Et cette fin est vraiment le meilleur du livre.
Samuel
Je l’ai mieux compris, sans pourtant m’attacher à lui.
Comment est-ce écrit ?
Incipit :
« Il faut bien un début. Quelque chose qui ouvre l’histoire, quelque chose comme la première image d’un film. Sur cette image, on voit une femme endormie, dans une chambre où le matin arrive. »
Citation :
« Julia n’a pas compris que Laura se moque de l’actualité. Qu’aucun ordinateur au monde ne remplace le geste parfait qui consiste à ramasser un journal sur le seuil de la maison, dans le petit matin. »
Mon avis en résumé
Ce que j’ai aimé
- La sublime scène de la fin
Ce que j’ai regretté
- Un livre très plat
Mes notes
Univers narratif | 3,0/5 |
Personnages | 2,5/5 |
Intrigue | 3,0/5 |
Écriture | 4,0/5 |
Moyenne | 3,1/5 |
Lecture assez facile
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Info-livre : Une bonne raison de se tuer par Philippe Besson

Editeur : Pocket
ISBN : 978-2-266-32327-7
Pages : 288
Date de parution : 17/11/2022
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