Dans À prendre ou à laisser, Lionel Shriver explore, avec l’imagination pour seule limite, différentes solutions à une fin de vie digne. Bien que le sujet soit sérieux — certains pourraient le trouver délicat —, le ton est léger. Les histoires sont tristes ou loufoques.
Service Presse
Que se passe-t-il ?
Kay et Cyril ont une cinquantaine d’années. Ils ont dû faire face au vieillissement de leurs parents qui a été éprouvant. Le père de Kay, en particulier, est devenu totalement dépendant et insupportable. Quant à sa mère, elle semble bien suivre le même chemin. Les époux décident alors de se suicider le jour du 80e anniversaire de Kay et de profiter du reste de leur vie — et tant pis si leurs enfants n’hériteront de rien.
À partir de ce choix, l’auteur varie la suite de l’histoire : Kay change d’avis ou Cyril change d’avis ou ils changent d’avis tous les deux. Le thème paraît clair : on ne peut pas prendre le contrôle de sa vie, mais est-ce si certain ?
Ce ne sont pas les seuls paramètres avec lesquels Lionel Shriver joue, elle joue aussi avec tout ce que pourrait réserver — ou non — notre avenir : sortie de la crise économique du Covid, flux migratoires, jeunesse éternelle, cryogénisation… et j’en passe. L’imagination de l’auteur semble sans limites. Sur un ton léger, elle en explore toutes les conséquences et nous met face à nos problèmes.
Quel est le thème principal ?
- La fin de vie
Où et quand ?
Le roman se déroule en Grande-Bretagne, la date prévue pour le suicide est 2020.
Qui sont les personnages ?
A l’exception d’une variation qui verra leur amour se déliter, leur amour les portera jusqu’au bout de leurs différents avenirs. Kay et Cyril sont très attachants, plus que leurs enfants, du moins dans certaines histoires.
Kay
C’est une battante qui, devant chaque obstacle, chaque difficulté, entreprend de les surmonter.
Cyril
Ancien médecin, il est dur, rigide, voire fanatique. C’est lui qui est à l’origine de l’idée du suicide. L’une de ses raisons : ne pas faire peser le coût des super vieux sur le NHS [système de santé britannique].
Les enfants
Suivant les histoires, ils se montreront odieux ou attachants.
Comment est-ce écrit ?
L’écriture est légère, ce qui convient bien au sujet.
Incipit :
« — J’aurais dû pleurer ? demanda Kay en se débarrassant de son gros manteau noir, bien pratique en ce mois d’avril interminable qui se plaisait à entretenir le froid maussade de janvier. »
Citation :
« Je me rends compte aujourd’hui que ce qui me chiffonnait dans la maison de retraite de ma mère, ce n’est pas tant l’architecture minable ou la nourriture infecte. Quelle que soit la façon dont on les habille, ces établissements ne sont que des entrepôts où on attend la mort. Qu’il y ait des barreaux ou des rideaux de chintz aux fenêtres, les résidents restent de la volaille en batterie élevée pour l’argent. »
Mon avis en résumé
Ce que j’ai aimé
- Les explorations sur le thème de la fin de vie
- Le ton léger et plein d’humour
- Le nombre infini de thèmes abordés
Mes notes
Univers narratif | 5,0/5 |
Personnages | 5,0/5 |
Intrigue | 5,0/5 |
Écriture | 5,0/5 |
Moyenne | 5,0/5 |
Lecture assez facile
Un des meilleurs livres 2023, une des meilleures nouveautés livre de poche 2024
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Sur la vieillesse et la fin de vie
Info-livre : À prendre ou à laisser par Lionel Shriver
Editeur : Belfond
ISBN : 978-2-7144-9584-6
Pages : 288
Date de parution : 26/01/2023
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