Un roman historique qui évoque la Saint-Barthélemy vécue par une famille protestante, c’est le point fort du livre. La cité de larmes est le deuxième tome d’une saga qui se déroule sur trois siècles, mais le manque de profondeur des personnages ainsi que les nombreuses ellipses ne m’ont guère donné envie de m’intéresser à la suite.
L’intrigue
Tout d’abord, il y a un prologue auquel je n’ai rien compris même en le relisant. Il s’écoule quelque trois cents ans après le début de l’histoire. C’est totalement déroutant d’autant plus qu’on ne retrouvera jamais les personnages tout au long du roman.
Ensuite, une béguine doit porter un message, mais elle est assassinée en route. N’ayant pas lu le tome 1, je n’ai pas saisi tout de suite ce qui se passait. L’histoire a réellement démarré pour moi au château de Puivert lorsque Piet et Minou s’interrogent sur la nécessité d’assister ou non au mariage d’Henri de Navarre et de Marguerite de Valois. S’il est difficile d’entrer dans la narration lorsqu’on ne connait pas le tome 1, cet obstacle disparaît rapidement.
Qu’en ai-je pensé ?
Le suspens augmente parfois, puis retombe comme un soufflé. Il y a de nombreuses ellipses dans le récit, des problèmes pendants sont résolus comme par magie. La fin m’a laissée dubitative, encore une ellipse ?
En revanche, j’ai aimé qu’une dague passe de personnage en personnage, comme un léger fil conducteur.
L’univers narratif
Le récit se déroule au XVIe siècle et couvre le massacre de la Saint-Barthélemy. Un des grands intérêts du livre réside dans le fait que la famille de Piet et de Minou est protestante. Le lecteur vivra également à Amsterdam, mais faute de connaitre l’histoire des Pays-Bas, je n’ai pas su rattacher les évènements au roman et je l’ai regretté.
Les personnages
Ils ne sont décrits que lorsqu’ils doivent réagir face à des menaces et elles sont nombreuses tout au long du roman. Tout ce qu’on peut dire, et pour tous, c’est qu’ils sont déterminés à les vaincre.
#Minou
Épouse et mère, elle est prête à tout pour sauver les siens. Elle comprend également que Piet veuille faire avancer la cause protestante.
#Piet
Difficile à cerner, il est toujours prêt à s’enflammer pour la cause protestante.
#Vidal
Confesseur du duc de Guise, c’est un horrible personnage, sans le moindre scrupule.
L’écriture
Les descriptions des villes et des bâtiments sont nombreuses, mais c’est loin d’être ce que je préfère dans un roman, je m’intéresse davantage aux personnages (question de goûts).
Incipit :
« La femme est étendue sous un drap blanc dans une pièce blanche, et rêve de couleur. »
Citation :
« Elle sourit, songeant à la beauté du Languedoc au plus chaud de l’été. Les bois allaient chatoyer de couleurs – cuivre, ors brunis et le rouge bordeaux des vignes —, les vergers foisonner de pommes et de poires. Là-bas, l’air serait pur et les tournesols chantonneraient leur dernière chanson jaune dans les plaines. »
Mon avis en résumé
Ce que vous aimerez
- L’histoire d’une famille protestante au XVIe siècle
- La Saint-Barthélemy vécue par des protestants
Ce que vous regretterez (ou pas)
- Beaucoup d’ellipses
- Des personnages peu approfondis
Mes notes
Univers narratif | 5,0/5 |
Personnages | 2,0/5 |
Intrigue | 4,0/5 |
Narration | 2,0/5 |
Écriture | 4,0/5 |
Moyenne | 3,4/5 |
Lecture un peu exigeante
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Info-livre : La cité de larmes par Kate Mosse
Editeur : Pocket
ISBN : 978-2-266-32215-7
Pages : 711
Date de parution : 06/01/2022
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