Difficile de surnager pendant la rentrée littéraire, en 2021, les livres forts y ont été nombreux. La définition du bonheur de Catherine Cusset est un bon livre, mais banal et fade, sans aspérités auxquelles se raccrocher malgré tous les thèmes abordés.
L’intrigue
Clarisse et Ève, deux femmes qui n’ont rien en commun (sauf un point : seule bonne surprise du livre) dont on suit la vie entre deux ellipses. Tous les sujets préoccupants du moment sont abordés : violence faite aux femmes, viols et j’en passe. Tellement de thèmes sont présents dans La définition du bonheur qu’il y a forcément un endroit où le lecteur se retrouve (oui, moi aussi, mais sur quelques paragraphes).
J’ai eu une impression de déjà-lu. Peu d’audace dans l’intrigue. Sur les mêmes sujets, il existe d’autres textes plus puissants.
Il manque un angle original à cet ouvrage, ou un style qui fait mouche. Pas un mauvais livre, non, juste bon, ce qui ne me suffit plus.
L’univers narratif
Paris et New York, mais le récit pourrait se dérouler n’importe où.
Les personnages
Les personnages principaux
#Clarisse
Son père les a abandonnées, sa mère et elle alors qu’elle avait deux ans. Il n’est intervenu que très peu dans sa vie. À seize ans, elle est heureuse de s’éloigner de sa mère pour partir en vacances. Hélas, une toute jeune fille peu surveillée…
#Hendrik
Le mari de Clarisse est un mufle, ce dont Clarisse ne semble pas s’apercevoir. Ils ont trois enfants.
#Ève
Elle a été élevée dans une famille aimante et unie, mais à dix-huit ans, elle découvre que le mari de sa mère n’est pas son père biologique. Très protégée, elle mène la vie qu’elle souhaite, non sans se poser de questions.
#Paul
Le mari d’Ève est un homme bien même s’il est peu présent dans le livre, pas plus que dans la vie d’Ève, d’une certaine façon.
Les personnages secondaires
En plus des deux personnages principaux et de leur mari, une foule de personnages secondaires, certains sont frappants, mais d’autres tellement peu existants que j’ai oublié leurs noms (les frères d’Ève, par exemple, qui apparaissent très épisodiquement). Un personnage m’a marquée plus particulièrement :
#Sébastien Bélair
Bien que peu esquissé, ce jeune homme a tout pour lui, ce qui lui permet de penser qu’il est au-dessus de tout le monde. Un archétype courant.
Le style
Le livre est bien écrit, mais sans plus, pas d’envoûtement dû à l’écriture.
Incipit :
« Paul et moi passions la nuit chez mes parents à Boulogne. Nous avions fait l’aller-retour pour enterrer Clarisse et reprenions l’avion le lendemain matin pour New York. »
Citation :
« À l’instant où Clarisse avait vu les portes-fenêtres donnant sur le ciel, elle avait senti un apaisement. Ce lieu, c’était le contraire de la grotte où elle avait grandi. Elle était sûre qu’au septième étage, n’importe quel mur porteur pouvait être abattu, et qu’au noir, les travaux ne coûteraient pas si cher. »
Mon avis en résumé
Ce que j’ai aimé
- Un livre facile à lire
- Facile de trouver des passages qui vous toucheront
- Deux beaux personnages féminins
Ce que j’ai regretté (mais peut-être pas vous)
- Trop de thèmes
- Trop d’ellipses
- Trop de personnages
- Pas assez d’originalité ni de puissance.
Mes notes
Univers narratif | 2,0/5 |
Personnages | 3,0/5 |
Intrigue | 2,5/5 |
Écriture | 3,0/5 |
Moyenne | 2,6/5 |
Lecture assez facile
À vous maintenant
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Sur le sort des femmes, d’autres livres plus puissants
Info-livre : La définition du bonheur par Catherine Cusset
Editeur : Gallimard
ISBN : 978-2-07-295037-7
Pages : 352
Date de parution : 19/08/2021
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