L’originalité de Le mal-épris réside dans le fait de partager les pensées de l’homme violent. Elles apparaissent, l’homme ne se contrôle plus, il frappe. Le narrateur n’excuse en rien son comportement, elle se borne à le décrire.
De temps en temps, elle l’interpelle : « Je ne brode pas, c’est ton récit. Et rien ne t’excuse ».
Service Presse
Que se passe-t-il ?
Paul cherche le bonheur, mais dès le début, son comportement effraie. Dès que Mylène emménage, il s’achète un petit carnet bleu sur lequel il note tout ce qu’il voit. On a envie de crier : fuis Mylène, fuis. Ce qu’elle fera et Paul se rabattra sur Angélique. Ce qu’on ignore, et je crois que c’est impossible à savoir, c’est comment un homme qui aurait pu être un homme bien, en arrive là. On connaît, en revanche, le schéma qui le conduit à frapper : ses pensées, sa colère et son incapacité à se contrôler.
Quels sont les thèmes ?
- Violences faites aux femmes
- Masculinité mal comprise
Où et quand ?
Dans une commune de sept mille habitants, entre la Poste et l’appartement de Paul, un trois-pièces qu’il a meublé avec goût.
Qui sont les personnages ?
#Paul
Toujours mal à l’aise à cause de son physique difficile, il ne sait pas non plus s’habiller. On s’est tellement moqué de lui. Ah si seulement il était beau. Il est pourtant un employé compétent, quel que soient ses efforts, la vie ne lui apportera jamais ce qu’elle apporte aux beaux. Il est le mal-épris.
#Mylène
Elle est trop belle. Elle s’est installée dans la résidence de Paul après une rupture amoureuse. D’abord réticente aux avances de son voisin, puis étonnée par cet homme qui n’est peut-être pas ce qu’il parait, elle se laisse apprivoiser. Ils deviennent amis, mais Paul ne comprendra pas jusqu’où ne pas aller.
#Angélique
Son défaut principal est de ne pas être Mylène. Des défauts Paul lui en trouvera, plein. Elle tombe amoureuse de lui, l’homme qu’il lui faut.
Comment est-ce écrit ?
Incipit :
« Paul n’est pas beau.
Petit, maigre, le cheveu terne et rare, le nez long, il présente un physique ingrat que n’arrangent pas des tenues démodées, portées étriquées, du pantalon de velours côtelé, toujours beige ou gris, aux chemises de fin coton d’Égypte plaquées sur son torse. »
Citation :
« Il l’attend. Et se sermonne, ce n’est pas son genre d’être là, derrière une porte, à observer une femme, si belle soit-elle, en imaginant son odeur et sa peau, pas son genre de rêver à rencontrer l’amour dans un monde qui n’est pas le sien, il se sent con et honteux d’être con. »
Mon avis en résumé
Ce que j’ai aimé
- Le schéma qui conduit Paul à frapper
- Le personnage d’Angélique dont la vulnérabilité est finement dépeinte.
- La petite voix qui interpelle Paul
Ce que j’ai regretté (mais peut-être pas vous)
- La fin un peu abrupte et le manque d’information sur sa thérapie
Mes notes
Univers narratif | 5,0/5 |
Personnages | 4,0/5 |
Intrigue | 4,0/5 |
Style | 4,0/5 |
Moyenne | 4,3/5 |
Lecture assez facile
À vous maintenant
Vous l’avez lu ? Donnez-moi votre avis en commentaires. Pensez à activer la cloche qui se situe avant le bouton Publier le commentaire pour recevoir un mail avec les réponses à votre commentaire.
Acheter d’occasion
Ce livre vous tente ? Achetez-le d’occasion grâce au lien ci-dessous. Lien affilié, c’est-à-dire que si vous achetez après avoir cliqué sur ce lien, je toucherai une commission (sans coûts supplémentaires pour vous).
Violences faites aux femmes
L’épaisseur d’un cheveu
Claire Berest
Ceci n’est pas un fait divers
Philippe Besson
Info-livre : Le mal-épris par Bénédicte Soymier
Editeur : Calmann-Lévy
ISBN : 978-2-7021-8077-8
Pages : 248
Date de parution : 06/01/2021
Restons en contact
Inscrivez-vous à la newsletter