Les années douces d’Hiromi Kawakami est un roman curieux, d’abord par ses deux personnages principaux, des piliers de bar. Ensuite, malgré la sobriété de l’écriture et la retenue des sentiments, il célèbre la douceur de vivre.
Comment débute le livre ?
Tsukiko rencontre par hasard son ancien professeur de japonais, qu’elle ne nommera que le maître. Il la reconnaît, engage la conversation avec elle. Ils se revoient, au hasard, sans se donner de rendez-vous ; d’ailleurs, ils fréquentent les mêmes bars. Elle l’accompagne parfois chez lui où règne un désordre indescriptible, le maître ne jetant jamais rien. Une fois, ils ont testé les piles usagées. Un autre jour, ils vont au marché et le maître achète deux poussins. Énigmatique, non ?
Qu’en ai-je pensé ?
Ce n’est que tard dans le livre que j’ai réellement fait le lien entre le titre « Les années douces » et ce qui se déroulait. Si la nourriture, comme dans beaucoup de romans japonais, joue un rôle, dans celui-ci, le rôle principal est attribué à l’alcool. Tsukiko, le maître et leurs amis boivent force bières et bouteilles de saké, chaud ou froid. Tous les moments qu’ils passent dans un bar donnent une curieuse atmosphère au livre.
J’ai particulièrement aimé la fin touchante et qui offre pleinement son sens au titre.
Quels sont les thèmes ?
- Douceur de vivre
- Mémoire
Où et quand ?
Au Japon, de nos jours, le maître finit par acheter un téléphone mobile (et ne dites surtout pas un portable).
Qui sont les personnages ?
Tsukiko, la narratrice
Elle a trente-sept ans quand elle revoit le maître. Elle n’était pas douée en japonais et se souvient assez peu des cours qu’elle a suivis. Je n’ai rien su de sa vie en dehors de son travail et de ses rencontres avec le professeur de japonais. En avait-elle une seulement ?
Le maître
À soixante-dix ans, il est un peu excentrique. Et c’est une bien curieuse relation qui s’installe entre ces deux piliers de bar.
Comment est-ce écrit ?
Hiromi Kawakami ne fait pas dans le sentimental, c’est le moins qu’on puisse dire. Malgré cela, la fin est émouvante.
Incipit :
« En bonne et due forme, c’est le professeur Matsumoto Harutsuna, mais moi je l’appelle seulement “le maître”. Et encore sans majuscule, le maître, tout simplement. »
J’ai particulièrement aimé les fins de chapitre qui contiennent comme une promesse.
Fin du chapitre Renaissance
« Nous avons continué de marcher lentement, dans l’air nocturne qui commençait doucement à sentir le printemps. La lune brillait avec un reflet d’or. »
Mon avis en résumé
Ce que j’ai aimé
- La sobriété du texte
- La fin émouvante
- Les fins de chapitre
Ce que j’ai regretté (mais peut-être pas vous)
- L’omniprésence de l’alcool
Mes notes
Univers narratif | 4,0/5 |
Personnages | 5,0/5 |
Intrigue | 4,0/5 |
Écriture | 5,0/5 |
Moyenne | 4,5/5 |
Lecture assez facile
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Info-livre : Les années douces par Hiromi Kawakami
Editeur : Picquier poche
ISBN : 2-87730-765-4
Pages : 283
Date de parution : 03/02/2005
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