J’ai lu Les souvenirs de David Foenkinos avec curiosité parce que je trouve cet auteur inégal. Entre moments tendres, éclats d’humour et réflexions sur la vieillesse, j’ai été touchée par certaines pages… mais aussi agacée par la banalité de l’intrigue. Dans cet article, je vous dis ce que j’en ai pensé et ce que j’ai vraiment retenu de cette lecture.

Sommaire
Le point de départ de l’histoire
Le narrateur vient de perdre son grand-père. Peu de temps après, sa grand-mère, très âgée, est mise en maison de retraite. Ce qui nous vaut quelques pages sur la fin de la vie. Sa grand-mère ne se fait pas à son nouveau quotidien et se lie peu avec les autres pensionnaires.
Elle demande pourtant à son fils de lui donner de l’argent pour aller chez le coiffeur. Voilà qui est bon signe, pense sa famille. Pas du tout. D’ailleurs, elle disparaît.
Ce que j’ai pensé du roman
Alors oui, c’est un roman tendre et drôle, parce que le narrateur est présent pour ceux qu’il aime. De plus, il y a de jolies passages, comme celui du tableau d’une vache, tellement laid, qu’il égaie la grand-mère et son petit-fils quand il vient la voir. Il en tire d’ailleurs une conclusion : « … la meilleure façon de se soulager de la laideur, c’est de l’accentuer ».
Hélas ! Tout ceci peine à compenser une histoire d’une banalité affligeante, rien n’est original ; le lecteur parcourt avec le narrateur toutes les étapes de la vie (dans le désordre) : naissance, scolarité (abandonnée), recherche d’une voie professionnelle (écrire, pour le narrateur) amours, mariage, divorce, vieillesse, mort.
Peut-être, ces souvenirs d’une vie banale étaient ce que l’auteur voulait raconter. Mais alors, pourquoi en mettre d’autres en exergue ?
Je les ai goûtés ces souvenirs de personnages croisés dans le livre ou de célébrités. L’histoire de la citation de Yasunari Kawabata est particulièrement émouvante : « La mort donne l’obligation d’aimer. » Mais ils renforcent le sentiment de banalité du récit lui-même.
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Thématiques abordées
- Souvenirs
- Mémoire
- Écriture
- Vieillesse
Les lieux et l’époque du récit
Le roman se déroule à Paris et dans l’ouest de la France.
Les figures du roman
Le narrateur
Pour pouvoir écrire, il a accepté un poste de gardien de nuit dans un hôtel. Mais l’inspiration ne doit pas loger dans le même hôtel. Il passe pourtant plus de temps à observer qu’à vivre sa vie. Ce qui donne un ton léger au livre.
Les parents du narrateur
Si leur rencontre est jolie, et sans doute le point d’orgue de leur relation, la froideur, ou une fausse froideur, je ne sais pas très bien, semble être leur trait dominant. Ils font surtout de la figuration dans l’histoire qui pourrait exister sans eux.
Les grands-parents
Sans que le narrateur prenne le temps de l’expliquer, ils sont importants dans sa vie. Mais comme la plupart des grands-parents pour leurs petits enfants. Rien de saillant là non plus. Le narrateur n’a-t-il aucun joli souvenir à raconter sur eux, au point d’aller chercher des souvenirs d’autres personnes ?
La plume de l’auteur
Pas de banalité dans ce domaine, David Foenkinos possède un joli style et le sens de la formule, un mélange de gravité et d’humour. Et c’est pourquoi je suis allée au bout de ma lecture.
Incipit :
« Il pleuvait tellement le jour de la mort de mon grand-père que je ne voyais presque rien. Perdu dans la foule des parapluies, j’ai tenté de trouver un taxi. »
Citation :
« J’ai alors pensé au livre de Kawabata, Les Belles Endormies, où des vieillards vont dans une pension dormir tout contre de jeunes femmes. Il ne s’agit plus alors d’une question sexuelle, mais simplement d’avancer vers la mort avec le goût du Paradis dans la bouche. »
Mon avis en résumé
Ce que j’ai aimé
- Le style de l’auteur
Ce que j’ai regretté (mais peut-être pas vous)
- La banalité des souvenirs
Mes notes
| Univers narratif | 2,0/5 |
| Personnages | 2,0/5 |
| Intrigue | 2,0/5 |
| Écriture | 5,0/5 |
| Moyenne | 2,8/5 |
Lecture facile
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Info-livre : Les souvenirs par David Foenkinos

Éditeur : Folio
ISBN : 978-2-07-276749-4
Pages : 289
Date de parution : 04/01/2018

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