Nouvelle Babel — Michel Bussi

Malgré une narration exceptionnelle et de belles descriptions, le livre de Michel Bussi, Nouvelle Babel me laisse une impression mitigée, trop de raccourcis de clichés et d’incohérences.

En arrière-plan, une silhouette en train de se faire téléporter et au premier plan, la couverture du livre de Michel Bussi, Nouvelle Babel
À la fin du XXIe siècle, les hommes ont inventé la téléportation

Que se passe-t-il ?

Sur un atoll de Polynésie, Rupert Welt promène son chien sur la plage quand il aperçoit une voile à l’horizon. À son bord, un tueur venu exécuter les dix retraités qui vivent là. C’est le commencement d’une poursuite contre le meurtrier engagée par l’équipe du commandant Artem Arkinis. D’autres intrigues s’ajoutent et se rejoignent.

Les talents de conteur de Michel Bussi sont remarquables, je n’ai eu de cesse d’avancer la lecture malgré les nombreux raccourcis qui parsèment le livre, par exemple quand un policier ne tire pas alors qu’il le devrait et le pourrait. Cette ficelle pour que l’histoire continue m’a agacée. Et ce ne sont pas les seules incohérences du roman.

Où et quand ?

Partout dans le monde à la fin du XXIe siècle. Les hommes ont inventé la téléportation, ce qui a résolu tous leurs problèmes, comme par magie. Nombreuses sont les inventions qui ont révolutionné le monde, mais aucune n’a rendu le monde parfait. Et c’est d’une utopie dont Michel Bussi nous parle. Bon, admettons. Les gens vivent où ils veulent et se téléportent pour faire du jogging ou aller travailler. Il est possible de réserver Saint-Pierre de Rome pour se marier, dans à peine vingt ans.

Côté technologie, ça grippe parfois. Des caméras dans les yeux des animaux ? OK, mais devoir les opérer pour récupérer la carte ? Sérieux ?

Qui sont les personnages ?

L’incohérence qui m’a le plus dérangé, c’est certainement la nationalité. Alors que le monde utopique de Michel Bussi n’a plus ni pays ni frontière et que sa devise est : « une seule Terre, un seul peuple, une seule langue ». Les victimes sont allemandes, Artem est grec, Mi-cha corréenne et Babou sénégalais. Pire, Michel Bussi y va fort avec les clichés, Micha ressemble à une poupée manga et elle est geek. Babou, lui, est un sage un peu passéiste. Là, j’ai pensé que notre auteur était un brin paresseux et pas très rigoureux sur la création des personnages.

Comment est-ce écrit ?

L’écriture est une agréable surprise, Michel Bussi prend le temps de décrire les personnages et les situations.

Incipit :

« Comme chaque matin, Rupert Welt contemplait la longue plage blanche de Tetamanu. Si la téléportation n’avait pas été inventée, ça n’aurait rien changé, il aurait pu vivre le reste de sa vie ici, dans cet atoll des Tuamotu ensoleillé toute l’année, loin de toute terre habitée. »

Citation :

« — Lorsque l’alerte a été donnée, expliqua la Coréenne, les cent vingt mille supporters se sont évaporés du stade comme une volée de moineaux. Tous sauf deux personnes. Elles sont repérables sur PANGAÏA aussi facilement que deux éléphants téléportés sur la banquise. »

Mon avis en résumé

Ce que vous aimerez :

  • Une superbe narration
  • Une belle écriture

Ce que vous regretterez (ou pas) :

  • Incohérences et clichés

Mes notes

Univers narratif3,0/5
Personnages2,0/5
Intrigue4,5/5
Écriture 4,0/5
Moyenne3,4/5

Lecture facile

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Info-livre : Nouvelle Babel par Michel Bussi

Couverture du livre de Michel Bussi, Nouvelle Babel

Editeur : Pocket
ISBN : 978-2-266-32943-9
Pages : 508
Date de parution : 02/03/2023

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Catherine Perrin (cath_lit_et_chronique)
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2 Commentaires
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Thierry Burkard

Etre un auteur prolifique et en vue ne garantit pas d’échapper aux trous d’air
Celui-ci en est un, et un beau! On est à des années lumières de Nympheas Noirs, Mourir sur Seine ou un Avion sans Elle
Personnages insipides qui ne suscitent aucune empathie, intrigue
bateau, comme une concession à la SF bas de gamme (on est coincé dans une péripétie ? Hop, un coup de téléportation !)
Un dénouement sans surprise, cela fait longtemps qu’on avait deviné qui et comment…
Aussi insipide et artificiel que Tout ce qui est sur Terre doit Périr. Bref, un loupé ! Attention tout de même : le précédent opus, Code 612, n’était dejà pas une réussite. Une bonne idée de départ qui finissait par tourner en rond et par lasser …