À charge de revanche — Sophie Kinsella

Je lis peu de chick lit (romans écrits par des femmes pour des femmes). Le journal de Bridget Jones m’a fait sourire, mais pas au point de lire les suivants.
Je fais exception pour Sophie Kinsella. J’ai donc lu À charge de revanche.

Liseuse avec en couverture le livre de Sophie Kinsella, A charge de revanche. En arrière-plan, des ustensiles de cuisine sur une étagère.

J’aime ses contes de fées satiriques où le prince charmant vient à la rescousse d’une princesse godiche.

Service Presse

L’univers narratif

Une famille, papa est mort, maman assume sa succession, Fixie la narratrice, son frère et sa sœur.
Tout le monde travaille dans le magasin de cuisine, Maison Farr, fondée en 1985.

Des personnages excessifs

N’attendez pas de développement psychologique tout au long de cette histoire, non que les personnages soient en carton-pâte, mais ils sont réduits à quelques caractéristiques. Des caractéristiques que nous connaissons parce que ce sont les nôtres, celles de nos proches ou celles de personnes que nous avons croisées.

#Fixie, l’héroïne
Jeune trentenaire célibataire (forcément !)
Son credo : la famille avant tout
Son défaut majeur : il faut qu’elle répare tout. Elle se mêle donc de tout, veut le bien de tout le monde.

#Jake, son frère
Insupportable de vanité, colérique.
Un autre défaut majeur de Fixie, elle perd ses moyens dès qu’elle lui parle, n’arrive pas à communiquer avec lui.

#Nicole, sa sœur
Insupportable de beauté, de superficialité aussi, elle exaspère Fixie qui ne la contredit pas pour autant. Communication de niveau zéro.

# Ryan, le PAS prince charmant
Il était l’élève le plus populaire de l’école, beau et sportif. Le plus parfait des c….ds

Jake, Nicole et Ryan, voilà trois personnes sur lesquelles j’ai eu envie de taper. Mine de rien, ça défoule, ces personnages horripilants. Fixie n’a plus qu’à prendre sa revanche.

Et puis, le prince charmant, mais alors excessivement prince charmant.
Ce qui n’empêche pas les malentendus.

L’intrigue

Fixie gère le magasin familial, du mieux qu’elle peut, sans pouvoir contrer les rêves de grandeur de son frère ou les idées farfelues de sa sœur. Jake veut transformer la Maison Farr, fondée en 1985 en boutique de luxe, Nicole cherche (et trouve) l’emplacement dans la boutique où elle donnera des cours de yoga.
Et voilà que Ryan, sur lequel Fixie fantasme depuis ses années de collège, revient des États-Unis.

« Il est rentré, explique Leila, les yeux humides de compassion. Son histoire avec l’Américaine n’a pas marché. Il vient à la fête de ta mère et il a demandé de tes nouvelles. »

Beaucoup de rebondissements et une question posée de façon légère, sans avoir l’air d’y toucher : que peut-on attendre d’une relation basée sur  la gratitude ?
Une fin heureuse, c’est la loi du genre, rapide, mais l’auteur cherche à vous distraire, pas à vous pousser à la réflexion.
Pari gagné.

Le style

Un ton décalé, atout majeur de l’auteur.
Une écriture parfaitement adaptée à l’intrigue

Incipit :

« Mon défaut ? Je prends tout trop à cœur. Impossible de ne pas m’impliquer. Dès que je vois un truc qui cloche, je dois l’arranger sur le champ. En un mot, je suis perfectionniste. On ne m’appelle pas Fixie (la Bricoleuse) pour rien. »

Citation :

« J’ai comme un chat dans la gorge. Je rougis sous le regard des membres de ma famille. Mais qu’est-ce qui m’a pris de prononcer le nom de Ryan ? Et s’il se matérialisait dans la cuisine alors que j’ai encore les cheveux dégoulinants et mon jean de travail ? Je n’aurais qu’une issue : me réfugier à l’intérieur du frigo. »

Mon avis en résumé

Ce livre est fait pour vous si :

  • Vous aimez la chick-lit
  • Vous avez besoin d’une pause entre deux lectures (ou deux tâches) sérieuses
  • Vous ne lisez pas que des romans profonds.

Mes notes

Univers narratif3,5/5
Personnages4,0/5
Intrigue5,0/5
Ecriture5,0/5
Humour5,0/5
Moyenne4,5/5

Des personnages décalés

Les poulets grillés
Sophie Henaff

Livres de la série Poulets grillés, Rester groupés, Art et décès
Une équipe de bras cassés qui veut prouver qu’elle est compétente

Mamie Luger
Benoît Philippon

A l'arrière-plan, un pistolet Luger, au premier plan, la couverture du livre de Benoît Philippon
« La guerre était une connerie d’hommes. Il fallait bien l’ingéniosité d’une femme pour la détourner au bénéfice de son émancipation. »

Info-livre : À charge de revanche par Sophie Kinsella

Couverture du livre de Sophie Kinsella, A charge de revanche

Editeur : Belfond
ISBN : 978-2-7144-7923-5
Pages : 456
Date de parution : 11/06/2020

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Catherine Perrin (cath_lit_et_chronique)
Catherine Perrin (cath_lit_et_chronique)

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Rédactrice NetGalley

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