Violette Toussaint est concierge gardienne de l’immeuble du cimetière de Brancion-en-Chalon. Si le début évoque le livre de Muriel Barbery, L’élégance du hérisson, le souvenir s’efface vite. Changer l’eau des fleurs de Valérie Perrin est une autre histoire.
L’intrigue
Ce que dit la quatrième de couverture
Valérie crée autour de cette fée du quotidien un monde plein de poésie et d’humanité.
C’est de la chick lit alors ?
Il y a un peu de ça, c’est vrai, mais pas que.
Quand la vie s’engage mal et qu’elle persiste, que peut-on en attendre d’elle ?
De bonnes surprises, répond Valérie Perrin. J’ai eu envie de la croire. C’est le côté chick lit.
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L’univers narratif
Changer l’au des fleurs se passe dans un cimetière donc, mais pas seulement.
Avant de vivre au rythme des enterrements, Violette était garde-barrière. Sa vie était ponctuée par la sonnerie qui annonçait l’arrivée des trains. Il fallait baisser la barrière.
Les personnages
#Violette Toussaint
Née sous X dans les Ardennes, baladée de famille d’accueil en famille d’accueil, se contentant de peu, les choses auraient pu s’arranger quand elle rencontre Philippe Toussaint.
Mais en fait non.
#Philippe Toussaint
Le méchant ? Oui, mais pas seulement.
Ce beau gosse pas très sympathique épouse Violette. Il est allergique au travail, ne se soucie pas de sa femme, et comme si ça ne suffisait pas, il est flanqué de parents désagréables qui mènent la vie dure à leur belle-fille.
Au fur et à mesure que j’ai avancé dans ma lecture, le personnage s’est révélé beaucoup plus complexe que l’abruti du début du livre.
Certainement le personnage le plus intéressant du livre même si c’est à Violette que je me suis attachée, bien sûr.
#Les fossoyeurs, Nono, Gaston et Elvis
Nono inspire confiance :
C’est un homme qui a la joie de vivre dans le sang.
Un homme qui ne dit jamais non, sauf quand il s’agit d’assister à l’enterrement d’un enfant.
Violette est touchée par la maladresse de Gaston, craint qu’il ne se blesse :
Il a toujours l’air ivre bien qu’il ne boive que de l’eau.
Elle écoute Elvis chanter :
Love mi tendeur, love mi trou
Connaît-on vraiment nos proches ?
Pas vraiment, répond l’auteur : ils sont plus complexes que vous ne l’imaginez ; peut-être passez-vous à côté d’eux.
Des histoires croisées, celle de Violette, celle de Philippe, mais d’autres aussi et elles sont d’une réussite inégale. L’une d’elles en particulier m’a agacée à cause de son invraisemblance.
Le style
Valérie Perrin sait écrire et faire vivre des images.
L’incipit du livre :
Mes voisins de palier n’ont pas froid aux yeux. Ils n’ont pas de soucis, ne tombent pas amoureux, ne se rongent pas les ongles, ne croient pas au hasard, ne font pas de promesses, de bruit, n’ont pas de sécurité sociale, ne pleurent pas, ne cherchent pas leurs clés, leurs lunettes, la télécommande, leurs enfants, le bonheur.
Mon avis en résumé
Ce que j’ai aimé :
- Feel-good, du moins en partie
- Les intrigues croisées
- La complexité d’un personnage
Ce qui m’a agacée (mais peut-être pas vous) :
- Les bons sentiments
- Des longueurs, notamment à cause d’une intrigue ennuyeuse.
- Toutes ces pages à lire avant de sortir de personnages stéréotypés (au moins pour un).
Mes notes
Univers narratif
Personnages
Intrigue
Style
Moyenne
4,0/5
4,0/5
3,0/5
3,0/5
3,5/5
Des livres qui font du bien
Les fleurs sauvages
Holly Ringland
À charge de revanche
Sophie Kinsella
Info-livre : Changer l’eau des fleurs par Valérie Perrin
Editeur : Albin Michel
ISBN : 978-2-226-40304-9
Pages : 578
Date de parution : 28/02/2018