Glen Affric a été un grand succès. J’ai été malheureusement déçue par ce livre où il se déroule toujours la même chose. L’intrigue, très librement inspirée d’un roman de John Steinbeck, aurait pu être émouvante. Ce thriller est cependant peut-être fait pour vous, surtout si vous aimez les histoires très noires.
Que se passe-t-il ?
Léonard est grand et fort, mais à l’intérieur, il y a une âme d’enfant qui ne progressera jamais. Malgré sa force, ce sont les autres qui le harcèlent, ils sont plus petits, plus malins, plus mauvais.
Mathieu est en prison depuis seize ans pour un double crime qu’il n’a pas commis.
Depuis la mort de ses parents, Angélique est séquestrée par son oncle qui abuse d’elle.
Qu’en ai-je pensé ?
Pas joyeux, joyeux, tout ça, et croyez-moi, ça ne va pas s’arranger. Glen Affric est un roman très noir avec beaucoup, beaucoup de rebondissements, mais toujours dans le même sens. Quelques surprises attendent également le lecteur.
Ce livre est une réécriture d’un classique américain. Il n’y a rien de mal à ça, c’est une façon de ne pas les laisser moisir dans le coin. Mais pourquoi n’est-ce pas assumé ? Le lecteur finit par le découvrir grâce à des allusions lourdingues et… ça m’énerve (voir également mon avis sur Sidérations de Richard Powers). Avertie, j’aurais eu plus de curiosité pour ce livre (qui est loin de valoir l’original, vous vous en doutez), et j’aurais été d’emblée intéressée par une transposition des personnages et de leur environnement.
Où et quand ?
Dans un village français caricatural avec ses cafés, quelques magasins ou entreprises. Bizarrement, j’ai été étonnée de me voir rappeler à un moment de la lecture que l’histoire se passait en France. Je l’imaginais se dérouler loin, dans un coin perdu (vous me direz, il y a aussi des coins perdus en France).
Qui sont les personnages ?
#Mo
L’unique personne douée de compassion dans ce f***u village. Elle élève seule Léonard.
#Léonard
Tout s’embrouille dans la tête de Léonard, la faute à ce qui s’est passé dans son enfance et que le lecteur découvrira. Il lui arrive tellement de mauvaises choses, et sans interruption, que j’ai vite compris que ce serait comme ça pendant le reste des 768 pages. Lassant.
#Mathieu
Mathieu est sans doute le personnage le plus intéressant, du moins avant qu’il ne retrouve sa famille. Il est le protagoniste de ma scène préférée (il accepte de prendre un verre avec une jeune fille qui ne le poursuit pas pour les bonnes raisons et il la raccompagne chez elle).
#Autres personnages
Une seule personne empathique croisera la route de Léonard (dans un lieu inattendu), mais elle disparaîtra bien vite comme si l’auteur ne pouvait concevoir que quelqu’un puisse leur venir en aide.
Comment est-ce écrit ?
Incipit :
« Si seulement tu pouvais te fondre dans le paysage, passer inaperçu.
C’est ce que tu aimerais parfois. Disparaître, partir ailleurs. Loin d’ici, loin des autres. »
Citation :
« Désormais, plus personne ne parle, tout le monde le dévisage. Même la vendeuse de cigarettes s’est momifiée derrière son guichet. Jorge savoure pleinement ces quelques minutes surréalistes. Il a envie de les étrangler, mais jouit de la peur qu’il leur inspire. Il termine son café, attaque son croissant. »
Ce que j’ai aimé
- Les deux frères sont des personnages intéressants
- De nombreux rebondissements et surprises
- Les scènes qui se déroulent en prison
Ce que j’ai regretté (mais peut-être pas vous)
- Le livre raconte toujours un peu la même chose
- L’auteur en fait beaucoup dans le glauque et dans le noir
Mes notes
Univers narratif | 3,5/5 |
Intrigue | 3,0/5 |
Personnages | 3,0/5 |
Écriture | 3,0/5 |
Moyenne | 3,1/5 |
Lecture assez facile
À vous maintenant
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Autres romans très noirs
Le hameau des Purs
Sonja Delzongle
Mystic River
Dennis Lehane
Info-livre : Glen Affric par Karine Kiebel
Editeur : Plon
ISBN : 978-2-259-30790-1
Pages : 761
Date de parution : 04/11/2021
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