J’ai retrouvé avec plaisir Hatoko dans la République du Bonheur d’Ito Ogawa, une lecture douce comme une méditation, pleine de leçons pour apprécier chaque moment de sa vie, la ralentir aussi. J’aimerais beaucoup qu’il y ait un nouveau tome.
Que se passe-t-il ?
Hatoko, dont vous avez peut-être fait la connaissance dans La papeterie Tsubaki, vient d’épouser Mitsurô. Elle a choisi avec soin le papier du faire-part dont elle a fait un avion. Il a été signé par Mitsurô, QP (la fille de Mitsurô) et elle-même :
« Ce printemps, nous sommes devenus une famille
Nous avons pris la mer à trois sur une petite barque
Nous espérons que vos vœux nous accompagneront »
Chaque geste, chaque moment de la vie est prétexte à voir le bonheur, même si des ombres planent sur la vie d’Hatoko et mettent sa sérénité à dure épreuve. Petit à petit, elle comprend pourquoi sa grand-mère, L’Ainée a été aussi sévère avec elle. Elle ne veut pourtant pas reproduire la même chose avec QP.
Quels sont les thèmes ?
- Le goût de vivre
- Un livre qui fait du bien
Où et quand ?
De nos jours à Kamakura, une petite ville japonaise où se trouvent beaucoup de temples. Comme dans le premier opus, vous irez vous recueillir dans nombres d’entre eux, Hase-dera, Hongaku-ji Myôryû-ji ou encore Myôhon-ji.
Qui sont les personnages ?
Hatoko
Elle évoque son passé de ganguro1, sa vie avec l’Ainée, sa grand-mère et le bonheur qu’elle éprouve avec Mitsurô et QP. Comme dans le premier tome, le livre m’a laissée sur ma faim, j’aurais tellement aimé en savoir plus.
Mitsurô
Plus âgé qu’Hatoko, le père de QP est un homme paisible et calme.
QP
Une adorable petite fille de six ans qu’Hatoko aime de tout son cœur et à qui elle essaie d’apporter tout le bonheur possible.
Les autres personnages
Vous retrouverez Le Baron, Panty ainsi que madame Barbara. De nouveaux clients solliciteront Hatoko pour écrire des lettres et il sera même question de Yasunari Kawabata
Comment est-ce écrit ?
Incipit :
« Parfois, la vie change en un clin d’œil.
Mitsurô m’a porté sur son dos et moins d’un an après, nous nous sommes mariés. Au début, il n’avait été pour moi qu’une relation indirecte, le “père de QP”, avant de devenir un nom propre, “Monsieur Morikage”, puis, un beau jour, tout simplement, Mitsurô. »
Citation :
« À l’époque, j’enviais les arbres, il y avait plein de chats errants à qui j’allais souvent me confier. Les arbres aussi prêtaient l’oreille à mes monologues. Le vent, lui, séchait mes larmes avec douceur.
Au bout d’un moment, la brise chassait les scories qui m’encombraient le cœur et je prenais le chemin de la maison d’un pas plus léger.
Pour moi le Myôhon-ji, c’était un lieu unique où j’avais rendez-vous avec moi-même. »
Mon avis en résumé
Tout ce que j’ai aimé dans les autres livres d’Ito Ogawa se retrouve ici : la délicatesse, prendre le temps de lire pour faire émerger les images, la douceur de vivre présente dans chaque geste. Mais l’intrigue est quasiment inexistante.
Ma note
Univers narratif | 5,0/5 |
Personnages | 5,0/5 |
Intrigue | 2,0/5 |
Écriture | 4,5/5 |
Moyenne | 4,1/5 |
Lecture un peu exigeante
À vous maintenant
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À la recherche du bonheur
Rosa Candida
Auður Ava Ólafsdóttir
La bibliothèque de minuit
Matt Haig
Info-livre : La République du bonheur par Ito Ogawa
Editeur : Picquier poche
ISBN : 978-2-8097-1635-1
Pages : 365
Date de parution : 09/06/2023
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- Ganguro : jeune japonaise hâlé et blonde ↩︎
Crédits photos :
Temple de Hase-dura à Kamakura : Bernard Gagnon sous licence CC BY-SA 3.0
Le temple de Hongakuji à Kamakura : Crédit photo : 三人日 Sous licence : CC BY-SA 3.0