Hommage à un ami, Bakhtiyar Haddad, hommage aux victimes du Bataclan, hommages aux syriens et aux Irakiens qui ont combattu les armes à la main, belle intention pour L’homme qui riait sous les bombes mais une belle intention fait-elle un bon livre ?
L’intrigue
Benoit Christal est parti d’un fait réel : Bakhtiyar Haddad avait découvert une liste de djihadistes grâce au garagiste de Daech, une de ses connaissances. L’auteur a imaginé que les services secrets occidentaux essayaient de récupérer cette liste.
En dehors de l’intrigue, L’homme qui riait sous les bombes a eu le mérite de m’entraîner là où je n’irais pour rien au monde.
Les thèmes
- Guerre au Moyen Orient
- Terrorisme
L’univers narratif
Le livre de Benoît Christal nous fait voyager en Irak, en Syrie, aux côtés des combattants, mais nous sommes aussi cachés dans une loge du Bataclan, le 13 novembre 2015. Nous vivons de plus près les attentats meurtriers en France et la guerre contre Daech.
Les personnages
#Bakhtiyar Haddad
Journaliste et « fixer » (terme anglais) :
« … celui qui “fix”, qui répare, qui arrange, qui débrouille, qui résout, qui traduit, qui guide, qui explique. Bakhtiyar est comme un crocheteur de génie qui ouvre toutes les portes. Il n’est pas n’importe quel “fixer”. Il est le meilleur et le plus connu d’entre eux dans le Nord de l’Irak. »
Vous l’avez compris, Bakhtiyar Haddad a réellement existé.
#Alex
Journaliste français, il a l’habitude de couvrir la guerre contre Daech, le plus souvent avec Bakhtiyar. Les deux hommes aiment se retrouver et travailler ensemble.
Alex s’interroge, que fait-il ici, loin de sa femme et de sa fille ? L’information, au risque de sa vie et de celle des autres a-t-elle tant d’importance ? Est-ce que le public français, au fond, s’intéresse tellement à ce qui se passe à mille lieues de chez eux ?
#Mike
Personnage mystérieux qu’Alex croise à plusieurs reprises. Peut-être un proche de Bakhtiyar, peut-être pas.
#Nadia
C’est avec elle que nous nous trouverons enfermés dans une loge du Bataclan à écouter le bruit de la fusillade. Elle est le trait d’union entre la France et la guerre contre Daech.
La structure
Une structure en forme de puzzle, avec des retours en arrière et parfois des retours en arrière de l’arrière à moins que ce ne soit des allers en avant, mais moins avant qu’un chapitre précédent. Au bout de quatre ou cinq chapitres, j’étais perdue, comme chaque fois qu’un auteur emploie cette structure, non, rien à faire, je ne retiens pas toutes les dates et encore moins les chapitres qui y sont rattachés.
Le style
Beaucoup de faits, beaucoup d’anecdotes, mais j’attendais plus d’émotions.
Incipit :
« Sinjar, Irak, 13 novembre 2015, 17 heures
Le général Wahid Kovli scrute chaque détail de la petite mosquée accrochée aux contreforts du mont Sinjar, la dernière position de Daech à résister dans ce petit village irakien aux portes de la Syrie. Ses hommes pilonnent la position depuis plus d’une demi-heure. »
Citation :
« Est-ce que ça valait le coup ? Pour ceux qu’il a croisés à Raqqa, la “noble” mission d’informer est un paravent derrière lequel se cache le désir d’adrénaline, l’envie de faire partie des rares témoins, l’attirance du danger, les blessures d’orgueil de nos cerveaux un peu dérangés, le goût du risque. C’est un moyen d’échapper à la banalité du quotidien. La paix, c’est assommant pour certains. »
Mon avis en résumé
Ce que j’ai aimé
- Le sujet du livre
Ce j’ai regretté (mais peut-être pas vous)
- La structure en forme de puzzle
- Le peu d’émotions
Mes notes
Univers narratif | 5,0/5 |
Personnages | 4,0/5 |
Intrigue | 4,0/5 |
Structure | 2,0/5 |
Style | 4,0/5 |
Moyenne | 3,8/5 |
Lecture un peu exigeante
Autres livres sur le Moyen-Orient
Info-livre : L’homme qui riait sous les bombes par Benoît Christal
Editeur : Rocher (Editions du)
ISBN : 978-2-268-10581-9
Pages : 404
Date de parution : 01/09/2021
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