Un roman historique, attaché aux faits, mais aussi aux personnages qui ont provoqué ou subi l’attentat.
On apprend un moment d’histoire oublié et on lit Never Mind avec plaisir.
Service Presse
L’univers narratif
En 1800, Bonaparte est Premier Consul. Les membres de l’aristocratie sont revenus de leur exil. Il est de bon ton d’avoir eu un membre de la famille décapité pendant la Terreur. Les Jacobins, synonyme de Terreur, ont disparu, du moins officiellement.
Les personnages
#Joseph de Limolëan
« Le chevalier Joseph Pierre Picot de Limoëlan, né à Nantes le 4 novembre 1768 et mort à Charleston aux États-Unis, le 29 septembre 1826, est un militaire français et un chef chouan pendant la Révolution française. »
Source : Wikipédia
#Napoléon Bonaparte
Est-il besoin de le présenter ? À ses côtés, sa femme, Joséphine, qui pleure son influence perdue.
#Joseph Fouché
Ministre de la Police pendant le Consulat et l’Empire. Il a fait exécuter 1683 Lyonnais par des canons, et utilisé ses fonctions pour s’enrichir personnellement.
Gwenaële Robert, sans le blanchir, le présente comme un père de famille affectueux et attentif.
Gravitent autour de ces personnages des noms que l’histoire a retenus (Pierre Robinault de Saint-Régeant, Marianne Peusol, etc.) et des anonymes.
L’auteur nous donne accès à l’intériorité des personnages, de quoi comprendre mieux leurs vies et le sens de leurs actes.
L’intrigue
Joseph de Limolëan, revenu à Paris, est persuadé que la meilleure preuve de fidélité au roi est d’assassiner le Premier consul, Bonaparte.
L’attentat dérape et cause la mort de vingt-deux personnes.
Bonaparte, sain et sauf, accuse les Jacobins d’être les instigateurs de cet attentat. Fouché cherche du côté des royalistes, mais ne contredit pas le Premier consul.
Never Mind explore les conséquences physiques et psychologiques de l’attentat sur les victimes directes (compte-rendu du procès), sur les victimes indirectes (130 personnes sont arrêtées et déportées, sans procès, inutile de le préciser) et sur l’un des principaux conspirateurs, Joseph de Limolëan
Le style
Incipit :
« Immortel, qu’ils disent, ceux qui ont combattu à ses côtés en Italie. Ceux qui l’ont vu s’élancer sur le pont d’Arcole sous la mitraille ennemi, avec pour seul bouclier, l’étendard français. »
Citation :
« C’est vrai qu’elle en paraît dix. Mais Marianne Peusol n’est plus une gamine, elle a quatorze ans. Quatorze ans d’une vie de taupe. La terre, on a beau vivre en ville, il y en a partout. Sous les semelles des sabots, aux ourlets des jupes, sous les ongles des mains. »
Mon avis en résumé
Ce que vous aimerez :
- La rigueur historique de l’auteur
- L’exploration des conséquences sur les protagonistes
Mes notes
Univers narratif | 5,0/5 |
Personnage | 5,0/5 |
Intrigue | 5,0/5 |
Style | 5,0/5 |
Moyenne | 5,0/5 |
À la même époque
Les armes de la lumière
Ken Follett
Une vie
Guy de Maupassant
Info-livre : Never Mind par Gwenaële Robert
ISBN : 978-2-221-24220-9
Pages : 352
Date de parution : 20/08/2020