Un nouveau roman historique de Ken Follett, ça ne se rate pas, surtout quand il se déroule à Kingsbridge. C’est l’assurance d’un bon moment de lecture, même si aucun n’a jamais été à la hauteur des Piliers de la terre. Les armes de la lumière ne fait pas exception.
Que se passe-t-il ?
Sal Clitheroe est mariée à Harry. Ils ont un petit garçon Kit. Ils sont pauvres, mais heureux jusqu’à ce qu’Harry meurt, écrasé par un tombereau de navets. Sal manque d’argent et demande de l’aide au châtelain. Après tout, c’est la faute de son fils Will si elle a des difficultés à vivre. L’aide arrive, mais sous une forme inattendue : le châtelain embauche Kit (même pas sept ans) comme cireur de chaussures.
Dès les premières pages, sont posés les personnages que nous allons suivre sur plus de deux décennies.
L’intrigue est un peu linéaire, un méchant fait des coups en douce ; Sal, sa famille, ses amis perdent, souvent, ou quand ils gagnent, ce n’est jamais pour longtemps. Ce n’est pas ce que j’ai préféré du livre, même si c’est une lecture distrayante et agréable.
J’ai aimé la description de la bataille de Waterloo, vu par des Anglais, hommes de troupe, officiers, et même le duc de Wellington. Un moment fort du roman.
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Où et quand ?
En Angleterre, dans la ville imaginaire de Kingsbridge, de 1792 à 1824. Le livre fait quelques allusions à Philip (Les piliers de la terre), à Caris (Un monde sans fin) ou à Ned (Une colonne de feu). Les allusions feront plaisir aux fans de la série, mais l’ouvrage peut se lire de façon totalement indépendante.
En France, c’est la Révolution et elle effraie l’aristocratie anglaise. Plus tard, Bonaparte prend le pouvoir, il est combattu par l’Angleterre.
Dans le même temps, à Kingsbridge, c’est le début de la révolution industrielle, de nouvelles machines à tisser sont introduites dans les manufactures.
Les armes de la lumière se concentrent davantage sur les vies de chacun des personnages sur fond historique que sur les conséquences de ces révolutions. Très bien documentées, des lois apparaissent tout au long du livre, elles sont le fait d’aristocrates ou de riches marchands effrayés par la moindre revendication des ouvriers.
Les personnages
Les personnages évoluent peu, et quand ils le font, c’est brutalement et sans explications.
Sal
Elle est une femme forte, et il va lui en falloir de la force pour faire face à ce que lui réserve la vie de cette époque et de ce milieu. Elle est le fil conducteur du livre.
Kit
Grâce à son travail avec sa mère dans une manufacture de tissu, il apprend à connaître les machines mieux que personne. Puis, il grandit.
Les patrons méthodistes
Amos et Spade sont méthodistes, ils sont appréciés de leurs ouvriers (qui travaillent douze heures par jour, ce qui est normal pour l’époque). Ils aimeraient bien que la justice soit moins dure pour les pauvres gens.
Le patron « méchant »
Hornbeam n’est pas seulement malhonnête et sans scrupule, mais dans sa position de juge, il adopte une interprétation de la loi si stricte qu’elle fait frémir et donne une scène particulièrement difficile à lire.
Comment est-ce écrit ?
Incipit :
« Jusqu’à ce jour, Sal Clitheroe n’avait jamais entendu son mari pousser un tel cri. Après ce jour, elle ne l’entendit plus qu’en rêve. »
Citation :
« Cinquante coups de fouet ne relevaient pas de la punition, mais de la torture. Hornbeam cherchait à terroriser les gens. Il était farouchement déterminé à empêcher les travailleurs de Kingsbridge de s’instruire. »
Mon avis en résumé
Ce que j’ai aimé
- Un livre distrayant
- Un environnement historique bien dépeint
Ce que j’ai regretté
- Des personnages un peu caricaturaux.
Mes notes
Univers narratif | 5,0/5 |
Personnages | 3,5/5 |
Intrigue | 4,0/5 |
Écriture | 4,0/5 |
Moyenne | 4,1/5 |
Info-livre : Les armes de la lumière par Ken Follett
Editeur : Robert Laffont
ISBN : 978-2-221-15771-8
Pages : 800
Date de parution : 05/10/2023