Une vie — Guy de Maupassant

Une vie est facile à lire grâce au merveilleux sens de la narration de l’auteur, ce qui compense largement le style un peu désuet.

A l'arrière-plan, un couple du XIXe siècle, au premier plan, la couverture du livre de Guy de Maupassant, Une vie.
« Elle sortait maintenant du couvent, radieuse, pleine de sèves et d’appétits de bonheur… »

Un livre culte. Maupassant fait partie des auteurs classiques qu’on peut lire sans s’ennuyer.

Sommaire

Que se passe-t-il ?

Jeanne vient de sortir de son couvent et espère beaucoup de sa nouvelle existence, qui sera malheureusement bien loin de ses rêves. Ses parents pourtant ne pensent qu’à la rendre heureuse. Ils acceptent qu’elle épouse un homme moins riche qu’elle, Julien.

« Tu es beaucoup plus riche que lui, mais quand il s’agit du bonheur d’une vie, on ne doit pas se préoccuper de l’argent. »

Les femmes sont nombreuses dans ce récit (Jeanne, Adélaïde, la mère de Jeanne, Rosalie, sa sœur de lait) et c’est leurs histoires que l’auteur raconte. Je ne vous apprendrai rien en vous annonçant qu’elles comptaient pour du beurre aux yeux de beaucoup de gens. Quant à la vision que Guy de Maupassant nous donne des femmes, elle n’a rien de bien réjouissant.

Les boutons bleus comportent des liens affiliés, c’est-à-dire que si vous achetez après avoir cliqué sur ces liens, je toucherai une commission (sans coûts supplémentaires pour vous).

Où et quand ?

En Normandie au XIXe siècle.
Les descriptions sont somptueuses, mais il faut bien le dire un peu longuettes parfois.

Qui sont les personnages ?

Jeanne
Tout juste sortie de son couvent et surprotégée par ses parents, elle est naïve, rêveuse et exaltée. Elle rêve à l’homme qu’elle épousera, ignorant qu’à l’époque le mariage, à la fois une nécessité et une loterie, pouvait se révéler une prison dont on ne s’échappait pas.

Les parents de Jeanne
J’aurais aimé qu’ils protègent davantage leur fille, mais s’ils l’aiment de tout leur cœur, ils vont quand même se conformer à ce que la société attend d’une famille. Ils sont bien trop effrayés des conséquences pour leur fille s’ils faisaient autrement.

Julien
Tout d’abord fiancé et gendre idéal, il se révèle un tyran domestique après le mariage. Son comportement vis-à-vis des femmes en général est insupportable. L’auteur a dû penser de même parce que le jeune homme s’en sort bien… jusqu’à un certain point.

Trop désuet pour être lu ?

Bien sûr, l’écriture est désuète, bien sûr sa vision des femmes a quelque chose d’agaçant, mais Maupassant a un sens de la narration remarquable qui rend la lecture facile et addictive.
De plus, si nous nous concentrons beaucoup sur les femmes de cette histoire, ce n’est pas ce dont Maupassant a voulu parler, mais plutôt des aléas de la vie, comme en témoigne son excipit :

« Puis elle ajouta, répondant sans doute à sa propre pensée :
— La vie, voyez-vous, ça n’est jamais si bon ni si mauvais qu’on croit. »

Incipit :

« Jeanne, ayant fini ses malles, s’approcha de la fenêtre, mais la pluie ne cessait pas. »

Citation :

« Elle sortait maintenant du couvent, radieuse, pleine de sèves et d’appétits de bonheur, prête à toutes les joies, à tous les hasards charmants que, dans le désœuvrement des jours, la longueur des nuits, la solitude des espérances, son esprit avait déjà parcourus. »

Mon avis en résumé

Ce que vous aimerez :

  • Le sens de la narration de l’auteur
  • Une plongée dans la vie du XIXe siècle
  • La facilité de lecture

Ma note

Une vie est un chef-d’œuvre qui peut se lire facilement aujourd’hui. 5,0/5

Info livre : Une vie par Guy de Maupassant

Couverture du livre de Guy de Maupassant, Une vie.

Editeur : LGF/Livre de Poche
ISBN : 2253004243
Pages : 256
Date de parution : 01/07/1979
(initialement paru en 1883 dans le Gil Blas)

Des vies bousculées

Rien n’est noir
Claire Berest

A l'arrière-plan, photo de Diego Rivera, au premier plan, couverture du livre de Claire Berest, Rien n'est noir
Les amours tumultueuses de Frida Kahlo et Diego Rivera

Vie rêvée
Héla Saïdi

En arrière-plan, deux mains liés par l'auriculaire, au premier plan, la couverture du livre d'Héla Saïdi, Vie rêvée.
Pieuse, elle s’interroge sur la place de la femme dans sa religion et analyse les textes fondateurs sur cette question.

Les armes de la lumière
Ken Follett

En arrière-plan, un métier à tisser et au premier plan, la couverture du livre de ken Follett, Les armes de la lumière.
À Kingsbridge, c’est le début de la révolution industrielle, de nouvelles machines à tisser sont introduites dans les manufactures
Cet article vous a-t-il été utile ? Notez-le !
[Total: 0 Moyenne : 0]
Catherine Perrin (cath_lit_et_chronique)
Catherine Perrin (cath_lit_et_chronique)

J'adore discuter de mes lectures. N'hésitez pas à me laisser des commentaires ou à me rejoindre sur les réseaux sociaux.

Rédactrice NetGalley

Articles: 584

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.