Je n’ai pas apprécié Ces orages-là. Mais si vous aimez les intrigues avec une fin totalement surprenante et les descriptions psychologiques à un moment de l’existence, foncez. En revanche, si vous aimez que la fin soit logique et que les personnages soient fouillés, vous risquez, comme moi, de vous ennuyer.
Que se passe-t-il ?
Clémence a fui Thomas, un pervers narcissique, un pervers serait plus juste si j’ai bien compris certaines scènes. Que personne n’ait posé plainte à la suite de ses agissements laisse perplexe.
La jeune femme essaie de se reconstruire, mais elle est seule, Thomas a obligé Clémence à couper les liens avec ceux qui l’aimaient. Honnête avec elle-même, elle doit avouer qu’elle ne s’y est pas vraiment opposée.
Qu’en ai-je pensé ?
Pendant de longues pages, le lecteur est témoin de ses atermoiements, de ses doutes et de la mauvaise image que Clémence a d’elle-même. Compréhensible, mais que c’est interminable, fastidieux, même si la psychologie de Clémence, à ce moment-là, est parfaitement rendue.
Parlons de la fin, vous aimez être surpris ? Vous allez l’être. Je croyais avoir prévu le dénouement, mais c’est tout autre chose qui se passe. Le problème est que cette fin vient de nulle part et rompt totalement avec ce que j’avais compris du roman jusque-là.
Quel est le thème ?
- Perversion
- Violences faites aux femmes
Où et quand ?
Dans une petite ville, là où Clémence a vécu avec Thomas (ce qui explique qu’elle craint qu’il ne la retrouve). Une des rares bonnes surprises du livre est la maison qu’elle a louée. Une maison moche, avec un minuscule jardin qui abrite un bassin où nagent quatre poissons et demi.
Les personnages
#Clémence
Difficile pour moi d’aimer un livre si le personnage n’est pas fascinant, d’une manière ou d’une autre. Hélas, la jeune femme n’est présentée que comme une victime (ce qu’elle est, sans aucun doute), mais personne ne peut être seulement une victime. J’oubliais, Clémence est surdouée aussi, et… ? Et rien, c’est mentionné au passage, mais n’a aucun impact sur l’intrigue.
#Thomas
Si vous aimez les personnages très méchants, vous allez être servi. Il est très méchant.
L’écriture
Incipit :
« Il fait nuit.
Nuit des campagnes : noire, épaisse, où la lune sans cesse masquée par les nuages peine à éclaircir les reliefs de la terre — tout en ombres et en lumière.
Une nuit comme il les aime.
C’est pour cela qu’il l’a choisie. »
Citation :
« Encore Thomas, avec son métier chic et prétentieux qui ne servait qu’à faire de l’argent, Thomas que tout le monde aimait pourtant. Ce genre de garçon à côté duquel elle avait senti immédiatement à quel point elle était terne, morne, mal habillée, mais plus grave : tout cela n’était pas seulement extérieur, c’était dedans, une sorte d’élégance et d’aisance qui lui était inaccessible à elle Clémence, quelque chose qui ne s’apprenait pas. Quelque chose dans le sang. Thomas, ses amis qui lui ressemblaient. Ensemble, ils étaient une force — sociale, économique, crâneuse. »
Mon avis en résumé
Ce que j’ai aimé
- Une intrigue surprenante
Ce que j’ai regretté (mais peut-être pas vous)
- Des personnages caricaturaux
- Une fin qui vient de nulle part
- Des longueurs
Mes notes
Univers narratif | 3,0/3 |
Intrigue | 3,0/3 |
Personnages | 1,0/5 |
Écriture | 3,0/5 |
Moyenne | 2,5/5 |
Lecture un peu exigeante
À vous maintenant
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Des pervers dans la littérature
Délicieuses pourritures
Joyce Carol Oates
Pourquoi es-tu restée ?
Christine Payot
Info-livre : Ces orages-là par Sandrine Collette
Editeur : LGF/Livre de Poche
ISBN : 978-2-253-93498-1
Pages : 240
Date de parution : 05/01/2022
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