Un roman glauque, pervers qui n’aurait aucun intérêt si Joyce Carol Oates n’avait pas traité le thème de façon subtilement onirique. Délicieuses pourritures se lit lentement, pour que le lecteur se laisse imprégner de son atmosphère.
L’intrigue
Gillian, étudiante à l’université de Catamount College, tombe amoureuse de son professeur de poésie Andre Barrow. Lui joue au chat et à la souris, la remarque puis l’ignore.
Une autre étudiante, qu’on n’a pas eu le temps de connaître, quitte l’université sans que l’on sache pourquoi, d’autres encore ont des comportements étranges. Le lecteur doit deviner.
Comme souvent chez Joyce Carol Oates, j’ai eu du mal à distinguer la réalité du rêve, en particulier dans le deuxième chapitre, un retour en arrière du premier chapitre et suivi, encore une fois d’un retour en arrière (troisième chapitre). Oh que je déteste ça !
Les thèmes
- Perversion
- Milieu universitaire
L’univers narratif
L’histoire se déroule dans une université de la Nouvelle-Angleterre, les jeunes filles vivent dans une petite résidence où des alarmes incendie, vraies ou fausses, se déclenchent régulièrement.
Les personnages
#Gillian
La narratrice du roman parle peu de son passé. Qui est-elle ? Une étudiante de troisième année à Catamount College, amoureuse de son professeur. Si ce n’est qu’elle a une somptueuse chevelure, vous n’en saurez pas plus.
#Andre et Dorcas Barrow
Bizarrement, alors qu’ils sont décrits dans le journal de Gillian à l’époque de sa fascination pour le couple, ils n’ont rien d’attirant. Ce qui donne à l’intrigue quelque chose d’irréel, même les sculptures de Dorcas ne trouvent pas grâce aux yeux de Gillian.
#Les autres étudiantes
Les problèmes de ces étudiantes dont on ne connaît que le passé douloureux (réel ? Imaginaire ?), toutes rassemblées dans la même résidence augmente la sensation onirique.
Le style
Incipit :
« Dans l’aile du Louvre consacrée à l’Océanie, je le vis : le totem.
Haut de plus de trois mètres, une sculpture en bois, primitive, anguleuse, apparemment féminine, le visage long et brutal, les yeux vides, une balafre en guise de bouche. »
Citation :
« N’ayez pas peur, notait M. Harrow avec insistance sur mes poèmes.
Allez plus profond !
Cherchez le point le plus faible. Frappez à la jugulaire. »
Mon avis en résumé
Ce que j’ai aimé
- Un roman subtilement onirique
- Un roman plein de questions
Ce que j’ai regretté (mais peut-être pas vous)
- Le peu de profondeur des personnages
- Une histoire glauque
Mes notes
Univers narratif | 4,0/5 |
Intrigue | 3,0/5 |
Personnages | 2,0/5 |
Style | 4,0/5 |
Moyenne | 3,3/5 |
Lecture exigeante
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Info-livres : Délicieuses pourritures par Joyce Carol Oates
Editeur : J’ai lu
ISBN : 978-2-290-23960-5
Pages : 128
Date de parution : 07/10/2020
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