Voici plusieurs années maintenant que j’ai rencontré Jacqueline Lefort à une séance de dédicaces. Ses romans de terroir, appuyés sur de profondes recherches, m’ont tout de suite séduite. Noël approchant, un de ses livres fera le bonheur d’un de vos proches lecteurs.
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Stéphanoise de naissance, issue d’un milieu ouvrier avec une nombreuse fratrie, j’ai fait l’essentiel de ma carrière professionnelle au ministère de la Défense en région parisienne. Aujourd’hui à la retraite, je coule une retraite paisible au Chambon-sur-Lignon où je laisse libre cours à mes passions : l’écriture, les mots croisés et la marche ! Mais je cultive aussi l’art d’être l’heureuse grand-mère de trois merveilleux petits garçons.
Depuis quand écris-tu ?
J’ai toujours aimé écrire, mais le manque de temps m’a longtemps fait privilégier la lecture. Mon retour à la nature a été l’occasion d’assouvir mon rêve. L’air des montagnes est une source d’inspiration.
Qu’est-ce qui t’a amené à écrire des romans de terroir ?
Les romans dits de terroir étaient, et sont toujours, mon genre littéraire de prédilection : j’aime découvrir l’Histoire à travers sa société, ses coutumes, ses combats. Donner vie à des personnages et les intégrer dans un contexte historique est à la fois un plaisir et une façon d’enrichir ma culture générale. Dans le même ordre d’idées, j’espère apporter quelque chose de vrai, d’authentique à ceux qui me lisent, car même si mes romans sont des œuvres de fiction, elles n’en contiennent pas moins un fond de vérité.
Y a-t-il des livres ou des auteurs qui t’ont inspiré ce choix ?
Marie Paul Armand, Christian Signol ou Élise Fisher sont pour moi des références, mais il y en aurait beaucoup d’autres.
Ton dernier roman, La rivière écarlate, se passe dans le milieu de la papèterie en Ardèche, à la fin du XIXe siècle, à une époque où les papèteries manuelles disparaissaient. As-tu entrepris beaucoup de recherche ?
Chaque roman nécessite un gros travail en amont, ne serait-ce que pour vérifier la chronologie des événements historiques et ne pas commettre d’erreurs. Ensuite, il faut affiner les recherches. Pour « la rivière écarlate », je me suis plongée dans les archives municipales d’Annonay et me suis rendue sur le site de l’usine Montgolfier ainsi que dans un moulin où l’on fabriquait du papier à l’ancienne. Rien de tel pour s’imprégner de l’atmosphère que d’aller soi-même voir, entendre, sentir… Cela donne de la crédibilité au roman.
As-tu déjà eu l’idée d’écrire une série ?
J’ai déjà écrit une minisérie en 2 volumes (Marie au fil du temps) et je prépare une suite à la Rivière écarlate. Mais je ne me lancerai jamais dans une série aussi longue que les Rougon-Macquart.
Peux-tu nous dire où va se passer ton prochain roman ?
Comme beaucoup d’auteurs, je suis superstitieuse… je préfère garder le secret !