Voilà un pavé qui a beaucoup plu. Il ne m’en fallait pas moins pour décider de acheter Le gang des rêves et de le lire. Est-ce que ma chronique va être aussi bonne que ces critiques élogieuses ? Non.
Mais que ça ne vous empêche pas de faire votre propre opinion.

L’univers narratif
Dans les rues pauvres de New York entre 1908 et 1930. À Los Angeles, dans les années 1930.
Les personnages
#Cetta
Elle a quinze ans quand elle fuit l’Italie avec son bébé Natale (Noël) né d’un viol. En Amérique ne l’attendent que des gens peu recommandables qui voient en elle une proie facile.
#Christmas
Les services de douane ont traduit son prénom Natale en Christmas. Va pour Christmas. Il est américain et il réussira, sa mère en est certaine.
#Ruth
Issue d’une famille juive aisée, elle paie très cher une escapade enfantine. C’est à cette dramatique occasion qu’elle rencontre Christmas.
#Bill
Meurtrier et violeur
Autour d’eux gravitent Sal Tropea, un gangster, Saul Issacson, le grand-père intraitable de Ruth, des gamins qui appartiennent à un gang, des acteurs de cinéma et bien d’autres.
Tout cela est alléchant, me direz-vous. Oui, mais l’intrigue manque de souffle
L’intrigue
On suit en parallèle les efforts de Cetta et de Christmas pour s’en sortir. Ils ont beau croire au rêve américain, il tarde à se produire. Cetta sombre dans la prostitution et son fils crée un gang. La première partie avec la description des quartiers pauvres de New York est réussie.
En revanche, la deuxième partie qui voit partir Ruth à Los Angeles est longue et fastidieuse. J’ai du mal à admettre les hasards heureux qui attendent les personnages.
Des scènes de viol, violentes, répétitives, nous éloignent de l’histoire de Christmas et de Ruth. On se dit alors qu’elles annoncent une confrontation entre les personnages. Mais la confrontation ne vient pas, et le dénouement une fois encore doit tout au hasard.
Le style
Incipit :
« Au début, ils avaient été deux à la voir grandir. Sa mère et le patron. L’une avec appréhension, l’autre avec la concupiscence indolente dont il était coutumier. »
Citation :
« Greenie, moi j’sais rien, et j’veux pas savoir le nom de tous ces merdeux ! Tout c’que j’sais, c’est qu’il m’a laissé en héritage ces cheveux blonds qui me font ressembler à un foutu Irlandais, et que son sang coule dans mes veines, que ça m’plaise ou non ! s’exclama-t-il en s’enfiévrant, avant de cracher à terre. »
Mon avis en résumé
Ce que vous allez aimer :
- L’univers narratif
- Le puissant et dramatique prologue
Ce que vous pouvez regretter :
- Une histoire qui manque de souffle, malgré ses presque mille pages.
Mes notes
Univers narratif | 5,0/5 |
Personnages | 3,0/5 |
Intrigue | 1,5/5 |
Style | 3,0/5 |
Moyenne | 3,1/5 |
Info-livre : Le gang des rêves par Luca Di Fulvio
Editeur : Slatkine et Cie
ISBN : 978-2-88944-006-1
Pages : 715
Date de parution : 02/06/2016