Le meilleur des mondes — Aldous Huxley

Ne vous y trompez pas, Le meilleur des mondes d’Aldous Huxley n’est pas captivant par son intrigue, mais par sa description inégalée d’un monde dystopique. Livre culte.

Un arrière-plan, un buste de Shakespeare à moitié effacé et au premier plan, la couverture du livre d'Aldous Huxley, Le meilleur des mondes
« Othello, c’est mieux que les films sentants »

Que se passe-t-il ?

Des étudiants visitent le Centre d’Incubation et de Conditionnement de Londres-Central. C’est la partie la plus fascinante du livre. Elle décrit comment les ovules sont fécondés, l’œuf nourri et élevé dans des flacons. Parfois, il est divisé en plusieurs dizaines de jumeaux. Suivant leur prédestination, ils reçoivent des soins différents. Je n’ai jamais oublié la scène où des bébés sont conditionnés à détester les fleurs et les livres.

La suite est moins captivante, sans doute parce qu’il m’a été difficile de m’intéresser aux personnages, j’y reviendrais. De plus, l’intrigue n’a pas beaucoup de sens et je ne suis pas certaine d’avoir compris la fin.

 Le plus passionnant est, sans aucun doute la construction, par Aldous Huxley de son univers dystopique.

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Quel est le thème ?

Un monde parfait est-il possible ?

Où et quand ?

À Londres dans plusieurs centaines d’années, la guerre de Neuf Ans a bouleversé la civilisation. Un nouvel ordre mondial est né avec pour devise : Communauté, Identité, Stabilité. De ces trois mots, c’est le mot stabilité qui est le plus marquant : dans un monde parfaitement stable, il ne peut y avoir d’histoires, d’évènements inattendus ou de drames. Mais alors, d’où peut venir l’histoire que l’auteur nous raconte ? Eh bien, il y a une réserve de sauvages dont j’aurais aimé une description plus fine. Enfin, certains personnages ne sont pas si bien conditionnés que ça.

Qui sont les personnages ?

La société est divisée en cinq castes, des plus beaux et intelligents aux plus laids et bêtes : Alpha, Bêta, Gamma, Delta, Epsilon. Mais tous les membres de la société sont conditionnés pour être heureux de leur sort et ne pas envier les autres castes. Stabilité, je vous dis. Enfin, pour parfaire le bonheur de tous, chacun reçoit des doses de soma, une drogue presque inoffensive qui aide à supporter les vicissitudes de la vie, il y en a peu, mais il y en a quand même.

Bernard Marx — Alpha Plus
Très intelligent donc. Hélas ! Il est petit et laid et se sent exclu à cause de son physique. Le soma aurait pu résoudre ce problème, mais Bernard ne veut pas en entendre parler. Pas parfaitement conditionné le monsieur, ni franchement sympathique, il faut bien le dire.

Lenina Crowne : Bêta plus
Une ravissante jeune femme presque parfaitement conditionnée.

Linda : Bêta moins
Elle est retrouvée par Bernard et Lenina dans la réserve des sauvages. Vingt ans auparavant, elle était tombée lors d’une excursion et avait été recueillie par des Indiens. Parfaitement conditionnée, elle a été incapable de s’adapter et connaît un destin tragique.

John
John est le fils de Linda et du Directeur du Centre d’Incubation. Bernard se sert de lui contre le Directeur (maternité et paternité sont des sujets tabous dans la société du Meilleur des mondes). Je n’ai rien compris à l’évolution de ce personnage.

Comment est-ce écrit ?

Citations :

« Un État totalitaire vraiment “efficient” serait celui dans lequel le tout-puissant comité exécutif des chefs politiques et leur armée de directeurs auraient la haute main sur une population d’esclaves qu’il serait inutile de contraindre, parce qu’ils auraient l’amour de leur servitude. »

« Le Sauvage resta un moment silencieux.
— Malgré tout, insista-t-il avec obstination, Othello, c’est bien ; Othello, c’est mieux que les films sentants.
— Bien entendu, acquiesça l’Administrateur. Mais c’est là la rançon dont il nous faut payer la stabilité. Il faut choisir entre le bonheur et ce qu’on appelait autrefois le grand art. Nous avons sacrifié le grand art. Nous avons à la place les films sentants et les orgues à parfum. »

Mon avis en résumé

Ce que j’ai aimé :

  • L’univers dystopique
  • Les questions posées par le livre

Ce que j’ai regretté (mais peut-être pas vous) :

  • Une intrigue faible

Mes notes

Univers narratif5,0/5
Personnages4,0/5
Intrigue3,5/5
Écriture4,0/5
Moyenne4,1/5
Plus de détails sur le système de notation

D’autres univers dystopiques forts

Les furtifs
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Info-livre : Le meilleur des mondes par Aldous Huxley

Couverture du livre d'Aldous Huxley, Le meilleur des mondes

Editeur : Pocket
ISBN : 978-2-266-28303-8
Pages : 320
Date de parution : 17/08/2017
(Il est paru pour la première fois en 1932)

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Catherine Perrin (cath_lit_et_chronique)
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Rédactrice NetGalley

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