La petite-fille — Bernhard Schlink

La petite-fille de Bernhard Schlink pose plus de questions qu’il n’apporte de réponses. La principale question : qu’auriez-vous fait à la place de Kaspar ?

En arrière plan, la porte de Brandebourg (Berlin) et au premier plan, la couverture du livre de Bernhard Schlink, La petite fille
La porte de Brandebourg (Berlin)

Que se passe-t-il ?

Kaspar a aimé Birgit toute sa vie, malgré ses fuites, malgré l’alcool. Lorsqu’elle meurt accidentellement, il découvre qu’elle a écrit son histoire, sa rencontre avec lui, sa fuite de la RDA et surtout, surtout qu’elle a abandonné sa fille pour le suivre.

Le mur de Berlin en 1986
Le mur de Berlin en 1986

Après la chute du mur de Berlin, elle a rêvé de la rechercher, elle a rédigé des lettres jamais envoyées. Kaspar décide d’entreprendre cette quête.

Crédit photo : Noir sous licence CC BY-SA 3.0

Si un roman peut vous faire comprendre à quel point la réconciliation franco-allemande est un miracle, c’est bien celui-là. Certes, nous nous sommes réjouis de la réunification des deux Allemagnes, mais que savons-nous de ce que ressentaient les Allemands ? De la culpabilité qui retombait (… ou pas) sur les générations suivantes ? De la signification de la fuite de la RDA ? Nous n’avons pas vécu la même histoire, loin de là, et j’en ai appris beaucoup grâce à ce livre.

J’ai aimé le dénouement, loin d’être l’un des deux auxquels je m’attendais (aucun ne m’aurait satisfaite).

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Où et quand ?

Le roman se déroule à Berlin, des années 1960 à nos jours.

Crédit photo : dronepicr sous licence CC BY 2.0

Berlin
Berlin

Qui sont les personnages ?

Kaspar
J’ai eu du mal à le comprendre, il est pourtant la clé de toute l’histoire. Il s’attache très vite à sa petite-fille par alliance, bien que complètement dérouté par son éducation. Que veut-il au juste ? Mystère, mais doit-on vouloir quelque chose de ceux qu’on aime ?

Sigrun
Elle a été élevée dans la communauté völkisch, des gens fortement marqués par leurs racines germaniques, ce qui les conduit à défendre l’idée de la pureté de la race. Sigrun est antisémite et négationniste. Elle apprend avec surprise qu’on ne peut pas reconnaître si un compositeur est allemand, uniquement à sa musique.

Elle est pourtant attachante, sans doute grâce à sa naïveté, sa jeunesse (elle a quatorze ans quand elle rencontre Kaspar) et ses certitudes peut-être pas si ancrées que ça.

Qu’auriez-vous fait à la place de Kaspar ?

Comment est-ce écrit ?

Incipit :

« Il rentrait chez lui. Il était dix heures ; le jeudi, il ne fermait pas la librairie avant neuf heures, et quand, à neuf heures et demie il avait abaissé les rideaux de fer des vitrines et de la porte, il prenait le chemin qui traversait le parc en une demi-heure, plus long qu’en empruntant les rues, mais après une longue journée cela faisait du bien. »

Citation :

« À l’époque, l’immobilité de la vie m’impatientait, maintenant elle me rendait heureuse. J’étais heureuse de n’avoir rien à faire, sinon attendre. Je n’attendais même pas, l’attente est une activité, je n’en avais aucune, c’est le temps qui en avait une. Il passait. »

Birgit

Mon avis en résumé

Ce que vous aimerez :

  • En apprendre davantage sur nos voisins allemands
  • Le personnage de Sigrun
  • Le dénouement

Ce que vous regretterez (ou pas) :

  • Kaspar, difficile à comprendre

Un des meilleurs livres du moment (2023)

Mes notes

Univers narratif5,0/5
Personnages4,5/5
Intrigue5,0/5
Écriture4,0/5
Moyenne4,6/5
Plus de détails sur le système de notation
Couverture du livre de Bernhard Schlink, La petite fille

Editeur : Gallimard
ISBN : 978-2-07-299531-6
Pages : 337
Date de parution : 09/02/2023

Français et Allemands

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Catherine Perrin (cath_lit_et_chronique)
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Rédactrice NetGalley

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