La trilogie de Ragnar Jónasson, La dame de Reykjavik

La trilogie de La dame de Reykjavik a une structure chronologique inversée. Hulda a 64 ans dans le premier tome, 50 dans le deuxième et 40 dans le troisième. Ne croyez surtout pas que, parce que vous connaissez la fin avant le début, vous n’aurez aucune surprise. Ragnar Jónasson tire à merveille parti de ce retour dans le temps et il est parvenu plus d’une fois à m’étonner ou à me laisser bouche bée.

Un errière-plan, un dessin de Reykjavik, au premier plan, la couverture du livre de Ragnar Jónasson, La dame de Reykjavik
Hulda a 64 ans dans le premier tome

La trilogie de Ragnar Jónasson, La dame de Reykjavik, est une série de romans policiers en trois tomes :

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La dame de Reykjavik

Que se passe-t-il ?

Hulda voit venir la retraite avec appréhension. Elle s’est consacrée jusqu’ici à son travail corps et âme, comment va-t-elle vivre cette étape de sa vie ? Il y a bien son ami Pétur, qui pourrait devenir plus qu’un ami, mais elle doute. Quand son chef lui annonce que son départ, c’est maintenant, parce qu’un jeune policier a été nommé à sa place, elle reçoit comme un violent coup de poing dans l’estomac. Elle arrache alors l’accord de son chef pour mener à bien une dernière enquête. Elle en choisit une déjà résolue, ce qui ne va faire plaisir à personne.

Analyse
Je n’ai eu aucun mal à entrer dans le roman qui commence par l’interrogation d’un témoin.
Hulda enquête seule, avec des témoins qui s’étonnent d’être de nouveau questionnés. Elle est seule dans sa vie professionnelle, seule ou presque dans sa vie privée. Les réactions d’Hulda, excellente policière, surprennent jusqu’à ce que le puzzle se reconstitue et que son secret soit révélé.
Solitude du personnage principal, mort par noyade d’une jeune immigrante, enquête sur l’agression d’un pédophile, les thèmes sont noirs, très noirs.

Ragnar Jónasson joue avec le lecteur, le met sur de fausses pistes et la fin vous prendra par surprise. La construction du roman est parfaite.

Où et quand ?

De nos jours, à Reykjavik et dans les environs. L’isolement de certaines régions est propice à une ambiance sombre.

Paysages d'Islande
Paysages d’Islande

Où et quand ?

De nos jours, à Reykjavik et dans les environs.

Qui sont les personnages ?

Hulda
À 64 ans, elle vit seule après le décès de sa fille et de son mari. Elle a du mal à communiquer avec ses collègues et ne supporte pas l’incompétence. Elle enquête donc sans coéquipier.

Pétur
On sait peu de choses de lui, si ce n’est qu’il est attentionné, toujours heureux de voir Hulda.

Les collègues d’Hulda
Elle les énerve, mais est-ce si sûr ?

Comment est-ce écrit ?

L’écriture de Ragnar Jónasson est fluide et facile à lire.

Incipit :

« — Comment m’avez-vous trouvée ? demanda la femme.
Sa voix tremblait. Son visage était livide.
L’inspectrice principale Hulda Hermannsdóttir sentit son intérêt redoubler. Rompue à ce petit jeu, elle s’attendait à susciter ce type de réactions — même quand les personnes qu’elle interrogeait n’avaient rien à se reprocher. »

Citation :

« Elle ressortit tout d’abord le dossier pour se rafraîchir la mémoire et se replonger dans les détails de l’affaire. Le corps de la jeune femme avait été trouvé par un sombre matin d’hiver, échoué dans une crique rocheuse à Vatnsleysuströnd, une parcelle côtière faiblement peuplée de la péninsule de Reykjanes, à trente kilomètres au sud de Reykjavik. Hulda n’y avait jamais mis les pieds, n’avait jamais eu de raison de le faire même si elle était souvent passée dans les environs pour se rendre à l’aéroport. C’était un coin désolé du pays, balayé par les vents. Les champs de lave sans aucune végétation offraient peu de refuges contre les tempêtes qui soufflaient fréquemment depuis l’Atlantique vers le sud-ouest de l’Islande. »

Mon avis en résumé

Ce que j’ai aimé :

  • Une construction parfaite
  • Une fin inattendue
  • Un personnage profond

Mes notes

Univers narratif4,5/5
Personnages5,0/5
Intrigue5,0/5
Écriture4,5/5
Moyenne4,8/5
Plus de détails sur le système de notation

Isolement

Celui qui a vu grandir la forêt
Lina Nordquist

Une forêt en arrière-plan et au premier plan, la couverture du livre de Lina Nordquist, Celui qui a vu grandir la forêt
« La vie peut tourner à l’enfer de bien des manières. »

Là où chantent les écrevisses
Delia Owens

En arrière-plan un marais, au premier plan la couverture du livre de Delia Owens, Là où chantent les écrevisses
« Un marais n’est pas un marécage. Le marais, c’est un espace de lumière, où l’herbe pousse dans l’eau, et l’eau se déverse dans le ciel. »

Info-livre : La dame de Reykjavik par Ragnar Jónasson

Couverture du livre de Ragnar Jónasson, La dame de Reykjavik

Editeur : Points
ISBN : 978-2-7578-7809-5
Pages : 264
Date de parution : 05/03/2020

Crédit photo
Reykjavik : Yelkrokoyade sous licence CC BY-SA 2.5

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Catherine Perrin (cath_lit_et_chronique)
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Rédactrice NetGalley

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