Tout ce que j’aime dans un livre : une intrigue bien ficelée, un personnage attachant dont l’évolution est dépeinte avec finesse, et une jolie écriture. D’accord, Catherine, mais il parle de quoi ce livre ? Il parle de… non, en fait je vous le décris comme d’habitude.

Service Presse
L’univers narratif
Une ferme, un quartier parisien, une maison somptueuse
Les personnages
#Colette
Elle pèse cent-cinq kilos alors qu’elle n’a qu’une trentaine d’années. Elle est célibataire, se passionne pour son travail de masseuse. Quand elle se retrouve chez elle, seule, elle mange, mange, mange encore. Quand elle a terminé, elle met les doigts dans sa bouche pour vomir. Vomir ne change rien, elle reste obèse.
#Adrien
Dans le coma à la suite d’un grave accident. Il a besoin de massage pour survivre.
#Irène
La meilleure amie de Colette qui la considérait comme sa sœur. Elles ne se voient plus, ce qui est douloureux pour Colette.
L’intrigue
La mère d’Adrien contacte Colette : son fils, dans le coma, doit impérativement bénéficier de massage. Colette n’est pas très enthousiaste, mais elle accepte, pas le week-end, mais tous les soirs de la semaine.
Pendant qu’elle masse le jeune homme, Colette lui parle ainsi qu’à nous. Elle explique comment elle s’est retrouvée masseuse à la Toilette de Vénus alors qu’elle aurait dû devenir professeur.
C’est tout ? Oh que non, mais si je vous en dis plus, où serait la surprise ?
Bon d’accord, je continue, mais juste un tout petit peu : Colette cache derrière ses rondeurs un évènement douloureux de son passé, pas forcément celui auquel vous pourriez penser. C’est plus original que ça.
Le raconter à Adrien lui fait du bien. Sans le savoir, Adrien joue le rôle du psy qu’elle ne s’est jamais résolue à consulter.
J’ai été surprise par la qualité de ces scènes où l’on voit Colette réévaluer les évènements du passé, oui, comme chez un psy. Colette décidera de réparer le passé. Des années après, ce sera loin d’être simple.
Et c’est là que des incidents glissés dans le roman de façon anecdotique intriguent.
Colette va de surprise en surprise et le lecteur de rebondissement en rebondissement. Il fallait que je sache. Je n’ai eu de cesse de finir le livre.
Le style
Incipit :
« L’huile glissait sur le velours de la peau. Le dos de madame Hubert fondait sous mes mains. J’aimais ce moment où mes doigts chauffaient et promettaient la souplesse des corps. »
Citation :
« Le carillon devait ressembler à celui d’un château. J’avais franchi une allée de graviers au milieu d’une pelouse fière d’exhiber ses massifs. Deux voitures de marque posaient devant les réverbères de l’entrée. Ces gens employaient chauffeurs et jardiniers et comptaient m’intégrer parmi eux. Je n’avais rien à faire ici. »
Mon avis en résumé
Ce que vous aimerez :
- Un livre qu’on ne lâche pas
- Un personnage attachant
- Une intrigue originale
- Une analyse psychologique fine
Mes notes
Univers narratif : | ![]() |
Personnages : | ![]() |
Intrigue : | ![]() |
Style : | ![]() |
Average: | ![]() |
Editeur : Laure Gombault
ISBN : 979-10-359-2886-5
Pages : 336
Date de parution : 01/12/2020
Très belle surprise avec cette notation maximum ! J’espère pouvoir grâce à cette belle chronique séduire de nouveaux lecteurs et lectrices. Colette mon héroïne me manque un peu désormais ! Merci Catherine
Je comprends. C’est vrai aussi pour le lecteur.