Autant j’ai aimé D’après une histoire vraie et Les gratitudes, autant Les loyautés m’a laissée frustrée et déçue. Delphine de Vigan semble être une autrice très inégale, du moins pour moi.
L’intrigue
Théo va mal. Forte de son passé d’enfant battu, Hélène s’en aperçoit et, atteinte du syndrome du sauveur, elle va trop loin dans son désir de le protéger.
Qu’en ai-je pensé ?
Mais il n’y a pas de fin, ou alors si un tome 2 était attendu, on dirait que le tome 1 se termine sur un cliffhanger. Et, quel que soit le dénouement, c’est justement la suite qui aurait été intéressante, comment aurait réagi le collège ? Hélène ? Les parents ?
Bien sûr, le thème — les enfants qui cachent, par loyauté, la défection de leurs parents — est fort, mais ça ne suffit pas pour écrire un livre profond.
L’univers narratif
Dans un curieux lycée où le monde enseignant est un peu caricatural et chez des parents pas top, pas top du tout pour certains.
Les personnages
Ils se définissent par leur rôle dans l’intrigue et ils sont peu fouillés
#Hélène
Enfant, elle a été violemment battue, elle vit une amitié amoureuse bizarre avec un collègue. Elle se projette sur Théo, mais elle se projette tellement à partir de ce qu’elle a subi qu’elle ne voit pas ce qui se passe en réalité.
#Théo
On comprend ce que le préadolescent subit, mais il nous manque un lien pour saisir comment il est arrivé là.
#Cécile
Elle est la mère du meilleur ami de Théo, Mathis, et s’inquiète, à juste titre de l’influence que son fils subit. Mais elle a ses propres problèmes (pour expliquer qu’elle ne réagisse pas de façon appropriée ?) et c’est une intrigue dans l’intrigue, sans intérêt.
Le style
Il faut le reconnaître, l’écriture est parfaite, ce qui ne compense pas le manque de profondeur du livre.
Incipit :
« J’ai pensé que le gamin était maltraité, j’y ai pensé très vite, peut-être pas les premiers jours, mais pas longtemps après la rentrée, c’était quelque chose dans sa façon de se tenir, de se soustraire au regard, je connais ça, je connais ça par cœur, une manière de se fondre dans le décor, de se laisser traverser par la lumière. Sauf qu’avec moi, ça ne marche pas. »
Citation :
« C’est une vague de chaleur qu’il ne sait pas décrire, qui brûle et embrase, à la fois une douleur et un réconfort, c’est un moment qui se compte sur les doigts d’une main et doit porter un nom qu’il ne connaît pas, un nom chimique, physiologique, qui dirait sa force et son intensité, un nom qui rime avec combustion ou explosion ou déflagration. »
Mon avis en résumé
Ce que j’ai aimé
- Le style de l’auteur
- Le thème
Ce que j’ai regretté (mais peut-être pas vous)
- La superficialité du propos
- La fin ouverte (grr !)
Mes notes
Univers narratif | 3,0/5 |
Intrigue | 2,0/5 |
Personnages | 2,0/5 |
Style | 5,0/5 |
Moyenne | 3,0/5 |
Lecture assez facile
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Editeur : LGF/Livre de Poche
ISBN : 978-2-253-90687-2
Pages : 187
Date de parution : 28/08/2019
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