Chaque année au mois d’août, Ana Magdalena entreprend un voyage rituel sur une île. Cette année-là, quand commence Nous nous verrons en août, le rituel dérape. Malgré une fin énigmatique, j’ai aimé le personnage d’Ana Magdalena et l’écriture envoûtante de Gabriel García Márquez.

Service Presse
Comment le livre débute-t-il ?
Tous les ans, au mois d’août, Ana Magdalena se rend sur la tombe de sa mère. Elle prend le bac pour rejoindre une île, achète des glaïeuls à la même fleuriste, les pose sur la sépulture, parle à sa mère. Le soir, elle dort dans le même hôtel et, le lendemain, reprend le bac pour rentrer chez elle. Cette année-là, pour la première fois, elle passe la nuit avec un inconnu. Un moment qui aurait pu n’être que magique si l’homme ne lui avait pas glissé un billet de vingt dollars dans un livre, au matin, avant de s’éclipser.
Qu’en ai-je pensé ?
Il s’agit plus d’une longue nouvelle que d’un roman. Gabriel García Márquez avait prévu deux autres œuvres qui auraient eu Ana Magdalena comme héroïne, mais sa maladie et son décès nous en ont privés. J’aurais pourtant bien continué un bout de chemin avec Ana Magdalena.
Lire cette nouvelle ressemble à une rencontre de hasard, parce que j’aurais voulu prolonger la relation, mais voilà, chacun repart de son côté. Ça arrive.
Ne comptez pas retrouver la flamboyance du maître, car lui-même n’avait pas jugé le roman assez bon pour qu’il soit publié. Certes, mais combien d’auteurs aimeraient avoir écrit cette œuvre sensuelle et prenante, même si la fin pose beaucoup de questions ?
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Quel est le thème ?
- Une femme découvre l’adultère
Où et quand ?
Peut-être au siècle dernier, sur une île pauvre et mystérieuse.
Qui est Ana Magdalena ?
Elle fait partie d’une famille de musiciens, est mariée à un homme qui a su préserver leur complicité sexuelle. Elle a quarante-six ans quand sa routine du mois d’août dérape.
Comment est-ce écrit ?
J’ai aimé l’écriture envoûtante qui porte l’histoire d’Ana Magdalena
Incipit :
« Elle revint dans l’île le vendredi 16 août par le bac de trois heures de l’après-midi. Elle portait un jean, une chemise écossaise à carreaux, des chaussures simples à talon plat, sans bas, une ombrelle en satin, son sac à main et, pour tout bagage, une mallette de plage. »
Citation :
« Ana Magdalena avait hérité d’elle la splendeur de ses yeux dorés, la vertu de la discrétion et l’intelligence de savoir maîtriser son tempérament. »
Mon avis en résumé
Ce que j’ai aimé :
- L’écriture
- Le personnage d’Ana Magdalena
Ce que j’ai regretté (mais peut-être pas vous) :
- La fin, énigmatique
Mes notes
Univers narratif | 4,0/5 |
Personnages | 4,5/5 |
Intrigue | 4,0/5 |
Écriture | 5,0/5 |
Moyenne | 4,4/5 |
Lecture un peu exigeante
À vous maintenant
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Des îles qui révèlent
L’île des oubliés
Victoria Hislop

L’île des chasseurs d’oiseaux
Peter May

Info-livre : Nous nous verrons en août par Gabriel García Márquez

Editeur : Grasset
ISBN : 978-2-246-83632-2
Pages : 137
Date de parution : 13/03/2024
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