Si vous avez aimé Guerre et Paix, ce livre est fait pour vous. De l’histoire, donc. Rien que de l’histoire ?
Non, derrière les convulsions de la Russie au début du siècle dernier, il y avait une famille, dont nous parle Alexandre Page dans Partir, c’est mourir un peu.
L’univers narratif
En Russie tout au début du XXe siècle, de Saint-Pétersbourg à Iekaterinbourg (Sibérie).
La fin de l’empire russe, la Première Guerre mondiale.
Les personnages
#Igor Kleinenberg
Fils d’un médecin, né en 1880, il ne suit pas la voie familiale, étudier la médecine à Saint-Pétersbourg. Il part approfondir ce qu’il aime, les langues, à l’Université de Youriev (Tartu, Estonie). Il revient à Saint-Pétersbourg lorsque son père tombe malade.
#Nicolas II
Né en 1868, il a été le dernier tsar de Russie, de 1894 à 1917
C’est en 1884 qu’il tombe amoureux d’Alix de Hesse-Darmstadt, fille du grand-duc Louis de Hesse et du Rhin, petite fille de la reine Victoria. Le tsar Alexandre III, père de Nicolas, est d’abord opposé à un mariage avec une princesse allemande, mais finit par céder. Alix se convertit à la religion orthodoxe, prend le nom d’Alexandra et épouse Nicolas en 1894.
#Les enfants de Nicolas et Alexandra
Nicolas et Alexandra ont eu quatre filles (Olga, Tatiana, Maria, et Anastasia) et enfin en 1904 un garçon, le tsarévitch Alexis.
#De nombreux personnages historiques
Les hommes politiques de l’époque, dont Stolypine, Premier ministre du tsar de 1906 à 1911.
Le personnel au service de la famille impériale, grand-maréchal de la Cour, jardiniers, ramoneurs, cuisiniers, femmes de chambre, et bien sûr les autres précepteurs.
L’intrigue
En 1910, le dernier élève d’Igor Kleinenberg est assez grand pour se passer d’un précepteur. Igor accède alors au poste de précepteur d’allemand des enfants impériaux.
Petit à petit, il entre dans l’intimité de la famille de Nicolas II.
Le style
Incipit :
Comme bien des « Allemands de Russie », ma famille appartenait à la communauté germanique de la Baltique.
Citation :
En fait, Anastasia subissait sa position malaisée dans la fratrie. Elle était encore toute jeune et elle acceptait difficilement que l’attention fût concentrée sur son petit frère. Ce dernier souffrait d’hémophilie, maladie qui exigeait la plus grande prévenance et une surveillance de tous les instants.
Les bonus du livre
- L’avant-propos qui en dit plus sur Igor Kleinenberg
- Les nombreuses photos de la famille impériale
Mon avis en résumé
Ce que vous aimerez :
- La rigueur de l’historien
- La capacité de l’auteur à faire naître des émotions
- Le style
Ce qui peut vous agacer (… ou pas) :
- Les longueurs
- Les interminables pages à lire avant que le talent de l’auteur, présent dès le début du livre, n’explose tout à fait.
Pour d’autres livres autoédités, voir mon article : Sept excellents livres autoédités
Mes notes
Univers narratif | 5,0/5 |
Personnages | 3,0/5 |
Narration | 1,0/5 |
Style | 4,0/5 |
Moyenne | 3,3/5 |
Pour aller plus loin
Le saviez-vous ?
Le long métrage d’animation Anastasia est inspiré, très librement, de l’histoire de la plus jeune fille du tsar.
Autres publications de l’auteur :
Marcellin Desboutin : À la pointe du portrait Éditions Faton
François Flameng : Un artiste peintre dans la Grande Guerre Autoédition
Sur l’histoire de la Russie
Info-livre : Partir, c’est mourir un peu par Alexandre Page
Editeur : Auto-édition (Amazon)
ISBN : 978-1070881492
Pages : 775
Date de parution : 08/07/2019
Livre parfaitement écrit, plein de richesse, pédagogique en plus. C’est un régal de le parcourir.
Je voyage, j’apprends en histoire, en vocabulaire en géographie tout en m’évadant dans d’autres contrées avec un immense plaisir.
Livre à déguster tant il est passionnant !
Personnellement, en tant que romancière, j’ai apprécié cet ouvrage pour les détails qui sont indispensables à la bonne compréhension de l’histoire tragique de la famille du dernier tsar. Alexandre Page a fait un remarquable travail, d’une richesse documentaire indéniable, une mine d’or pour toute personne passionnée par cette période trouble de la fin de l’empire russe. La lecture de ce livre fut un plaisir.
Vous serez sans doute heureuse d’apprendre que Partir, c’est mourir un peu fait partie de la première sélection du Prix des chroniqueurs autoédition 2020.