Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon — Jean-Paul Dubois

Au vu des critiques, je pensais que je n’aimerais pas Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon, prix Goncourt 2019. Mais je me suis laissée bercer par les mots, les descriptions de Jean-Paul Dubois. J’ai apprécié ce duo improbable de prisonniers et cette histoire qui tourne autour des causes de l’enfermement de Paul Hansen.

A l'arrière-plan, l'intérieur d'une prison, au premier plan, la couverture du livre de Jean-Dubois, Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon.
Un duo improbable de prisonniers mais pas seulement…

Intrigue

Incarcéré au pénitencier de Montréal, Paul raconte son quotidien avec Patrick Horton. Il se souvient de sa vie qui a débuté à Toulouse alors que son père et sa mère étaient encore amoureux.

Ce que j’en ai pensé

Si vous aimez les rebondissements, passez votre chemin, le seul mystère du livre, révélé à la fin, c’est le pourquoi de la situation présente de Paul, en prison. En revanche, si vous aimez les personnages ou les histoires qui se dessinent par petites touches, de façon à ce que vous ne les oubliiez pas de sitôt, ce livre est fait pour vous.

Les thèmes

  • Une vie
  • Prison
  • Drame

L’univers narratif

Principalement une prison au Canada, mais ce n’est pas le sujet du livre. L’auteur nous emmène aussi à Toulouse, dans les coulisses d’un cinéma d’art et d’essai, au Danemark, dans le Jutland. La famille paternelle de Paul y travaille dans l’industrie de la farine de poisson.

Les personnages

#Paul Hansen
Fils d’un pasteur danois, Johannes, et d’une toulousaine athée, Anna, il a été élevé à Toulouse puis a rejoint son père au Canada, à Thetford Mines à une époque où personne ne s’inquiétait des dangers que l’amiante faisait courir aux habitants

#Patrick Horton
Un Hells Angels, un homme et demi, emprisonné pour des faits de violence.

Style

Incipit :

« Il neige depuis une semaine. Près de la fenêtre je regarde la nuit et j’écoute le froid. Ici il fait du bruit. Un bruit particulier, déplaisant, donnant à croire que le bâtiment, pris dans un étau de glace, émet une plainte angoissante comme s’il souffrait et craquait sous l’effet de la rétraction. »

Citation :

« La petite église de mon père, Thetford Mines, était d’une facture modeste, résolument méthodiste. Attenante au presbytère où il vivait, elle avait été construite en 1957 d’après les plans de l’architecte Ludwig Hatschek. Selon les termes appropriés, elle possédait une nef à un vaisseau, une assise rectangulaire, chœur en saillie, chevet plat, et une voûte en arc en mitre. Pour dire les choses plus clairement, avec ses membrures régulières striant le plafond, cette église faisait étrangement penser à l’intérieur d’une barque qui avait chaviré. »

Mon avis en résumé

Ce que j’ai aimé

  • Les petites touches qui créent des personnages inoubliables
  • Un narrateur qui prend son temps.

Ce que j’ai regretté (mais peut-être pas vous)

  • Aucun rebondissement, aucune surprise.

Ce qui ne m’a aucunement manqué, sauf peut-être au début avant que je ne me laisse séduire.

Mes notes

Univers narratif5,0
Personnages5,0
Intrigue5,0
Style5,0
Moyenne5,0

Il fait partie des meilleurs livres parus en 2019.

Remarque : l’univers narratif, les personnages et l’intrigue sont étroitement emmêlés, et ensemble, ils méritent 3 x 5.

Lecture un peu exigeante

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Des hommes qui habitent le monde autrement

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A l'arrière-plan, 7 photos de mains qui se joignent, au premier plan, la couverture du livre de Jean-Christophe Rufin, Les sept mariages d'Edgar et Ludmilla
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L'église Grossmünster en arrière-plan et au premier plan, la couverture du livre de Fritz Zorn, Mars
L’église Grossmünster en arrière-plan

Infos-livre : Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon par Jean-Paul Dubois

Couverture du livre de Jean-Paul Dubois, Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon

Editeur : Editions de l’Olivier
ISBN : 978-2-8236-1516-6
Pages : 245
Date de parution : 14/08/2019

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Catherine Perrin (cath_lit_et_chronique)
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2 Commentaires
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Lise Ouellette

Bonjour Catherine,

J’ai lu ce livre que j’ai beaucoup aimé, justement les descriptions nombreuses et son amour des mots. Cela m’a encouragée à lui écrire mes commentaires par l’intermédiaire de la maison d’éditions. Et, j’ai eu une réponse. Je me posais la question, comment se fait-il que vous parliez de Thetford-Mines qui se situe à 50km de ma maison natale? Il m’a répondu que sa femme était québécoise et lui a parlé de ce qu’elle en connaissait.

Je trouve que dans ce livre et suite à sa réponse, que cette histoire est racontée avec beaucoup d’humanisme. Le gars i.e. l’auteur, reflète bien ce que j’ai pu en déduire. J’aime beaucoup vous lire.

Puis-je me permettre de vous signaler quelques-uns de mes derniers coups de coeur. Auteures québécoises: Sylvie Laliberté, « J’ai montré toutes mes pattes blanches et je n’en ai plus », éd. Somme toute, 2021; Louise Desjardins, « La fille de la famille », éd. Boréal 2020. Comme j’aime ces deux trouvailles. Merci, je continue de vous lire.