Gens de Dublin — James Joyce

Gens de Dublin est un recueil de nouvelles, le premier ouvrage de James Joyce. Une façon pour moi de repousser la lecture de son chef-d’œuvre, Ulysse, très exigeante. Je le lirai certainement… un jour.

En arrière-plan, le château de Dublin et au premier plan, la couverture du livre de James Joyce, Gens de Dublin

Partenariat non rémunéré – Livre offert

Un recueil de nouvelles sans chute

Les nouvelles de James Joyce relèvent du réalisme. À l’exception de la dernière du recueil (Les morts), elles évoquent des petites gens et deux d’entre elles des hommes douteux. S’entremêlent dans ces récits, la vie dublinoise au début du XXe siècle, beaucoup d’alcool, la religion, la situation politique. D’ailleurs, les réflexions familières sur la reine Victoria et son fils le roi Edouard, nous dit Valéry Larbaud dans la préface, ont fait hésiter l’éditeur à publier On se réunira le 6 octobre. De plus, James Joyce évoque aussi la condition des femmes.

Les Dublinoises

Vous surprendrai-je si je vous dis que la vie des Dublinoises n’était pas gaie ? Deux femmes ont consacré toute leur vie à leur frère prêtre (Les sœurs), une jeune femme envisage de quitter son père violent et son travail ingrat (Eveline). Une mère, enfin, est d’une étonnante modernité.

Une mère

Madame Kearney accepte que sa fille Kathleen soit accompagnatrice dans une série de concerts. Elle négocie un dédommagement de huit guinées. Ravie, cette mère se donne à fond dans l’organisation des concerts, mais quand il s’agit de se faire payer…

Comment ne pas penser à cette expression : « Calmez-vous madame, ça va bien se passer ». En réclamant son dû, rien de plus, mais sans être soutenue par son époux, madame Kearney s’attire l’opprobre de tout le monde, sans, bien entendu que la solidarité féminine entre en jeu.

Incipit :

« M. Hololan, secrétaire adjoint de la société Eire Abu, depuis près d’un mois parcourait Dublin en tous sens, les mains et les poches bourrés de papiers sales, cherchant à organiser une série de concerts. »

Citation :

« Tandis qu’ils causaient, le bruit s’accrut dans la salle. M. Hololan devenait très rouge et s’agitait. Il parlait avec feu, mais madame Kearney répétait sèchement de minute en minute :
— Elle ne marchera pas. Il lui faut ses huit guinées. »

Les morts, la plus célèbre des nouvelles

C’est le bal annuel des demoiselles Morkan, Kate et Julia, ainsi que la nièce qu’elles ont recueillie Mary Jane. Elles attendent avec impatience leur neveu préféré, Gabriel. Il doit prononcer un discours, ce qui le préoccupe. Au contraire des autres nouvelles, Les morts a une intrigue forte, même si elle n’intervient qu’à la toute fin de la soirée.

Dans l’écriture, James Joyce utilise le monologue intérieur, il est peut-être le premier à le faire :

« Il ne ferait que se rendre ridicule en leur citant des vers qu’ils ne pouvaient pas comprendre. Ils se diraient qu’il faisait montre de sa science. Il échouerait avec eux, comme il avait échoué en bas avec cette fille. Il n’avait pas su prendre le ton juste. D’un bout à l’autre, son discours sonnait faux. C’était un échec complet. »

Mon avis en résumé

Ce que j’ai aimé

  • Des nouvelles réalistes
  • Les nouvelles qui concernent les femmes
  • La modernité de l’écriture

Mes notes

Univers narratif4,5/5
Personnages5,0/5
Intrigue4,0/5
Écriture5,0/5
Moyenne4,6/5
Plus de détails sur le système de notation

Lecture un peu exigeante

À vous maintenant

Vous l’avez lu ? Donnez-moi votre avis en commentaires. Pensez à activer la cloche qui se situe avant le bouton Publier le commentaire pour recevoir un mail avec les réponses à votre commentaire.

Acheter neuf

Ce livre vous tente ? Achetez-le neuf grâce au lien ci-dessous. Lien affilié, c’est-à-dire que si vous achetez après avoir cliqué sur ce lien, je toucherai une commission (sans coûts supplémentaires pour vous).

Des nouvellistes de la même période

Amok ou le fou de Malaisie
Stefan Zweig

En arrière-plan, un homme devant des flammes et au premier plan, la couverture du livre de Stefan Zweig, Amok
Ce sont des histoires sombres, entre folie et fatalité.

L’archipel aux sirènes
Somerset Maugham

En arrière-plan, des palmiers sur une île et au premier plan, la couverture du livre de Somerset Maugham, L'archipel aux sirènes
Somerset Maugham, un auteur un peu oublié

Info-livre : Gens de Dublin par James Joyce

Littérature irlandaise

Couverture du livre de James Joyce, Gens de Dublin

Editeur : 10/18
ISBN : 978-2-264-08443-9
Pages : 312
Date de parution : 19/09/2024
(Initialement publié en 1914)

Restons en contact

Inscrivez-vous à la newsletter

En savoir plus sur l’utilisation des données

Catherine Perrin (cath_lit_et_chronique)
Catherine Perrin (cath_lit_et_chronique)

J'adore discuter de mes lectures. N'hésitez pas à me laisser des commentaires ou à me rejoindre sur les réseaux sociaux.

Rédactrice NetGalley

Articles: 642
S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires