Les déracinés — Catherine Bardon

Une saga familiale basée sur un fait historique peu connu. J’ai malheureusement peiné à m’attacher aux personnages du livre Les déracinés et je ne suis pas certaine de la continuer la série.

Temps de lecture : 3min

En arrière plan, la ville de Sosúa en République dominicaine et au premier plan, la couverture du livre de Catherine bardon, Les déracinés
En arrière plan, la ville de Sosúa en République dominicaine où furent accueillis des juifs pendant la première guerre mondiale.

Que se passe-t-il ?

À Vienne, dans les années 1920, Wilhelm Rosenheck, jeune journaliste rencontre la jolie Almah dont il tombe aussitôt amoureux. Ils ne sont pas du même milieu et Wilhelm doit faire face à un rival mieux placé pour obtenir la main d’Almah. C’est sans compter sur la jeune fille qui entend bien choisir elle-même son mari.

Wilhelm et Almah se marient, ont un petit garçon, Frederick. Tout irait presque bien, presque. Ils ont beau penser que les mesures prises contre les juifs n’auront qu’un temps, que les choses reviendront à la normale, l’étau se resserre. Que doivent-ils faire ? Fuir en laissant les parents de Wilhelm derrière eux ? Rester et risquer leur vie et celle de Frederick ?

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Où et quand ?

Entre 1940 et 1945, la République dominicaine a accueilli environ 5000 juifs, 500 d’entre eux se sont retrouvés à Sosúa où vivent encore aujourd’hui les descendants de ces colons.

Catherine Bardon a ancré le destin de la famille Rosenheck dans ce contexte peu connu (en tout cas, je l’ignorais) et c’est une excellente idée.

Qui sont les personnages ?

#Wilhelm
Il aurait dû reprendre l’entreprise de son père, mais il choisit le journalisme, rêvant d’écrire dans des quotidiens prestigieux, pourquoi pas aux États-Unis ?

J’avoue avoir eu du mal à m’attacher à Wilhelm que j’ai trouvé immature et égocentrique.

#Almah
Bien qu’elle ait reçu tout ce qu’elle voulait de ses parents qui l’adoraient, elle se montre plus forte et plus adaptable que Wilhelm, un peu pleurnicheur, il faut bien le dire.

Autour de Wilhelm et Almah, gravitent leurs amis et leurs familles. Une mention spéciale pour S. qui apporte un peu de légèreté et soutiendra Almah aux pires moments.

Comment est-ce écrit ?

La plume est fluide et s’accorde bien avec un roman porté par une histoire forte.

Catherine Bardon a cependant fait le choix d’alterner les points de vue de Wilhelm et d’un narrateur omniscient, sans vraiment maîtriser le passage de l’un à l’autre. À chaque changement, je devais attendre un « je » (quand c’était Wilhelm qui racontait l’histoire) ou un « Wilhelm » (quand le récit venait de quelqu’un d’extérieur à l’histoire).

Incipit :

« —Les vraies ballerines peuvent enchaîner vingt pirouettes !
J’ai quinze ans et l’imbécillité désinvolte des adolescents. Vautré dans un fauteuil, je joue les maîtres de ballet. Vêtue de son tutu rose, ses boucles brunes tirées en un chignon maladroit, Myriam se dresse sur la pointe de ses chaussons et se met à tourner sur elle-même. »

Citation :

« Le souvenir de tous nos disparus plana un bref instant.
— Ce n’est sans doute pas la fin de la haine entre les peuples, mais au moins la fusion des juifs dans la communauté des nations. Enfin libérés de siècles d’humiliation et délivrés de la soumission à des autorités étrangères, nous devenons une nation semblable aux autres. »

Qu’est-ce que j’en pense ?

Les déracinés ne se termine pas sur un cliffhanger et je ne me suis pas suffisamment attachée aux personnages pour continuer la saga. Je préfère donner la priorité à la saga des Cazalet.

Ce que vous aimerez :

  • Un roman ancré dans une partie peu connue de l’Histoire
  • Une saga familiale, bien sûr

Ce que vous regretterez ou pas :

  • L’alternance des points de vue (entre « je » et « il »)
  • Le principal personnage masculin peu attachant.

Mes notes

Univers narratif5,0/5
Intrigue4,0/5
Personnages2,5/5
Écriture 2,5/5
Moyenne3,5/5

Déracinés à cause de la Deuxième Guerre mondiale

Ceux du Chambon
Matz et 3 autres

En arrière-plan, la gare du Chambon-sur-Lignon, au premier plan, la couverture de la bande dessinée de Matz, Ceux du Chambon
« Nous ignorons ce qu’est un juif. Ici, il n’y a que des hommes. »

Le Ghetto intérieur
Santiago Amigorena

Une assiette de biscuits et la couverture du livre de Santiago Amigorena, Le Ghetto intérieur
Une auto-fiction

Magnus
Sylvie Germain

En arrière plan, un ours en peluche, au premier plan, la couverture du livre de Sylvie Germain, Magnus
Magnus

Info-livre : Les déracinés par Catherine Bardon

Couverture du livre de Catherine Bardon, Les déracinés

Editeur : Pocket
ISBN : 978-2-266-28730-2
Pages : 758
Date de parution : 07/03/2019

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Catherine Perrin (cath_lit_et_chronique)
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Rédactrice NetGalley

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