Andreï Makine est un de mes auteurs préférés, mais rares sont les écrivains à maintenir, livre après livre, la même qualité. L’ancien calendrier d’un amour n’est pas celui par lequel il faut commencer.

Photo d’arrière plan : Nikolay Vorobyev sur Unsplash
Service Presse
Que se passe-t-il ?
En cherchant dans un cimetière la trace d’un poète russe disparu, le narrateur rencontre un vieil homme, « vieillard égaré dans le crépuscule des années ». Valdas, Russe blanc émigré, lui raconte sa vie. La clé de voute en est une curieuse histoire d’amour qu’il n’a jamais oublié.
Le livre se lit facilement, mais pour être tout à fait franche, je doute qu’il me laisse un souvenir mémorable. Pour découvrir l’auteur, je vous suggère plutôt Le testament français ou L’archipel d’une autre vie.
Où et quand ?
De 1913 à presque nos jours, en Crimée et à Paris. L’occasion d’évoquer ce qu’ont vécu les Russes lors de la révolution et le quotidien de ceux qui ont quitté leur pays pour Paris.
Qui sont les personnages ?
À l’exception de Valdas, les personnages sont décrits très superficiellement, le lecteur doit compléter. C’est facile pour le père de Valdas, et sa belle-mère beaucoup plus jeune que son mari grâce à de nombreux personnages similaires d’autres livres, mais pour la femme aimée de Valdas, je suis restée perplexe.
#Valdas
En 1913, Valdas, quinze ans, passe le mois d’août dans la villa de son père et de sa belle-mère. Considéré comme un adulte, il réalise que la vie n’est pas aussi droite et aussi fluide qu’il le pensait jusque-là.
#Taïa
Contrebandière et serveuse, sans doute une femme généreuse.
Comment est-ce écrit ?
Le livre se lit aisément grâce à la merveilleuse plume d’Andreï Makine, mais sans enthousiasme démesuré.
Incipit :
« Dire le sens de nos vies est moins facile que d’exalter leur complexité. Notre mémoire, tel un journal de bord, consigne mille liens qui nous unissent aux autres, remous de passions, labyrinthes de pensées. Ce qui nous fait oublier le but du voyage. »
Citation :
« Il imita ses compagnons d’exil qui, devenant chauffeurs de taxi incarnaient l’une des figures symboliques de ce Paris russe.
Le métier, harassant et répétitif, avait l’avantage de lui offrir une présence effacée : il travaillait la nuit, ses clients sommeillaient, hébétés d’avoir trop bu, ou bien, au contraire, s’épanchaient devant ce chauffeur-confesseur qui savait si bien acquiescer à tout propos :
“Mais, bien sûr, Madame, j’allais vous le dire !”, “Ah, Monsieur, c’est comme ça, aujourd’hui, on n’y peut rien…” »
Mon avis en résumé
Vous l’avez compris, ce n’est pas mon livre préféré de l’auteur.
Ce que vous aimerez :
- Une histoire russe
- La curieuse histoire d’amour
- L’écriture
Ce que vous regretterez (ou pas) :
- Le manque de profondeur des personnages
- L’histoire d’amour peu compréhensible.
Mes notes
Univers narratif | 4,5/5 |
Intrigue | 3,0/5 |
Personnages | 2,0/5 |
Écriture | 5,0/5 |
Moyenne | 3,6/5 |
Info-livre : L’ancien calendrier d’un amour par Andreï Makine

Editeur : Grasset
ISBN : 978-2-246-83230-0
Pages : 198
Date de parution : 11/01/2023
Sur les Russes à Paris
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